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Pass sanitaire sur le lieu de travail: on en est encore loin

Pass sanitaire sur le lieu de travail: on en est encore loin
 
 

Le ministre appelle à la prudence, un syndicat s'y oppose fermement: devoir montrer son covid safe ticket avant de rentrer au bureau reste au stade de l'idée...

Le ministre fédéral de l'Emploi, Pierre-Yves Dermagne, invite jeudi à la prudence à propos d'une introduction du covid safe ticket dans les entreprises. Des questions pratiques se posent, comme la prise de sanctions, de même que déontologiques au regard de la confidentialité des données de santé vis-à-vis de l'employeur, a-t-il fait remarquer.

La fédération des entreprises technologiques Agoria a plaidé en faveur d'un passe sanitaire sur le lieu de travail. Le sujet n'a pas encore été abordé au comité de concertation mais il devrait figurer sur la table des discussions dans la deuxième quinzaine du mois. Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, a quant à lui déjà fait savoir que l'idée ne pouvait être écartée, même si la loi ne permet pas l'introduction du CST au travail pour le moment.

La FGTB opposée

Dans un communiqué, la FGTB a rappelé son opposition au CST sur le lieu de travail.  "Les employeurs et les syndicats ont adopté une position très claire: étant donné que les informations qui figurent sur le CST concernent des données relatives à la santé (statut vaccinal, avoir déjà été infecté au Covid 19, etc.), l'employeur n'est pas autorisé à le demander aux salariés, ni à s'enquérir de leur statut vaccinal individuel. Un employeur ne peut donc pas exiger l'installation ou l'utilisation de l'application COVIDSafe pour contrôler les travailleurs et travailleuses (vaccination et CST) de l'entreprise", a souligné le syndicat socialiste dans un communiqué.

Dans une déclaration du 29 juin, les partenaires sociaux avaient adopté la position suivante: ils "tiennent à affirmer avec force qu'ils rejettent toute forme possible de différence de traitement injustifiée qui interviendrait préalablement à ou durant l'exécution du travail, et qui serait basée sur le statut vaccinal ou sur la possession ou non d'un certificat Covid. Ils soulignent également qu'il revient exclusivement au médecin du  travail de demander à un (candidat-)travailleur les données de santé qui sont nécessaires pour pouvoir exécuter adéquatement les tâches dans le cadre de la médecine du travail".

"La FGTB s'étonne donc que certaines fédérations patronales retournent soudainement leur veste et exigent le contraire de ce qui a été convenu", a-t-elle ajouté.

Le syndicat insiste donc sur le respect des mesures contenues dans le "Guide générique contre la propagation de la Covid-19" qui repose sur le maintien de la distance physique, la fourniture de masques sanitaires et gel pour les mains ainsi que le télétravail à chaque fois que cela est possible.


 

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