Plusieurs questions se posent suite à la manifestation pour le climat de près de 12.500 jeunes hier dans la capitale: les écoles doivent-elles accepter que les élèves quittent les cours les jeudis pour manifester? Et quel est l'avis de la Ministre de l'Education? Nos journalistes lui ont ont posé la question.
10 heures, Marie-Martine Schyns, la Ministre de l’Education en Fédération Wallonie-Bruxelles, rencontre des directeurs d’école. Parmi les points abordés, la mobilisation des étudiants. Une mobilisation qui prend de plus en plus d’ampleur.
"Bien entendu, c’est comptabilisé aujourd’hui comme une absence, mais je crois que dans la très grande majorité des cas, ça n’aura pas d’impact sur leur scolarité", explique la Ministre. "Ce sont des jeunes qui se mobilisent, on peut les encourager. Maintenant, il faut aussi qu’ils prennent leurs responsabilités par rapport à l’école en tant que telle".
"Ils peuvent apprendre le jeu démocratique"
Beaucoup d’écoles ont permis l’absence de leurs élèves, mais en comptant uniquement une demi-journée. La majorité des directeurs d’établissements sont d’ailleurs d’accords pour laisser leurs étudiants manifester. "Pour que les élèves se rendent compte également d’une action qui peut être menée de manière publique, avec éventuellement des retombées", déclare Anne-Françoise Foccrouille, directrice du Collège Saint-Louis à Liège. "C’est de cette manière-là aussi qu’ils peuvent apprendre le jeu démocratique. Donc il faut certainement les encourager, évidemment tout en organisant, puisqu’en tant que direction on est amenés à ce que les élèves soient dans de bonnes conditions au niveau de l’encadrement".
Hier, près de 12.500 jeunes ont marché dans les rues de Bruxelles, avec un message clair, adressé aux politiques.
"Ce qui est demandé ici par les jeunes, et je les rejoins, c’est une mobilisation au plus haut niveau, avec des prises de positions claires et concrètes", répond Marie-Martine Schyns. "Et c’est aussi ce qu’on attend du Gouvernement fédéral. Je pense qu’il y a eu rendez-vous manqué avec la COP 24, et aujourd’hui ce sont les messages que les jeunes portent, et je les soutiens".
Cette mobilisation des étudiants de tout le pays montre une chose: la volonté de bousculer et faire bouger plus rapidement le monde politique.
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