Philippe Devos, président de l’Absym (association belge des syndicats médicaux), était l’invité RTL Info de 7h50.
Ce lundi Philippe Devos était l’invité RTL Info de 7h50. Le président de l’Absym (association belge des syndicats médicaux) s'est exprimé sur le débat concernant l'assouplissement de Noël.
Pour les syndicats de médecins, ce débat est-il légitime?
"Il faut suivre les chiffres et pour le moment, on voit bien que les chiffres ne le permettront pas. 800 contaminations par jour et surtout 75 hospitalisations par jour, moi, c'est le chiffre qui m'intéresse. On n'a pas le sentiment qu'on y arrivera pour Noël donc je trouve que c'est un peu donner de la poudre aux yeux aux gens de faire croire qu'on va y arriver à Noël", a expliqué Philippe Devos.
Est-on sorti de la seconde vague?
"On est sorti de la seconde vague et maintenant tout le jeu est de ne pas avoir de ré-augmentation car on'est pas sorti du coronavirus dans les hôpitaux. Nous l'enjeu reste de pouvoir redémarrer les soins pour tous les autres", a ajouté l'homme.
Pour rappel, ces soins, pendant plus de 6 mois dans l'année ont été mis totalement à l'arrêt. Il y a toute une série de gens qui n'ont pas de soins médicaux à cause du coronavirus. "Il faut de toute urgence redémarrer ces soins", a-t-il dit.
C'est une théorie des portes
Philippe Devos rappelle que les courbes commencent à s'aplatir. "C'est la réalité depuis 1 ou 2 jours. On n'est pas dans la même diminution. Si vous comparez les deux descentes entre la première et la deuxième vague, vous voyez que cette descente-ci est beaucoup plus lente", a-t-il précisé.
Nous ne nous trouvons pas du tout dans la même situation qu'à la première vague, car il y a tout un pan de l'économie qui a repris plus vite. "C'est une théorie des portes. Quand on ouvre dix portes, on sait que ça descend moins vite que quand on en ouvre cinq. C'est logique d'ouvrir le plus de portes possibles, moi, je n'ai qu'une envie, c'est qu'on puisse reprendre une vie normale le plus rapidement possible", a expliqué Philippe Devos.
Pour arriver à rouvrir l'Horeca le plus rapidement possible, "il faut arriver le plus rapidement possible à faire diminuer ce taux d'infections. Donc à chaque fois qu'on va chipoter à ouvrir une porte ou l'autre, à donner plus de libertés, on va entraîner que tous ceux qui sont fermés, vont être fermés trois mois de plus. Moi, je n'ai pas envie d'avoir l'Horeca encore fermé trois mois de plus", a précisé le président de l’Absym.
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