Les forains attendent toujours des éclaircissements par rapport à la reprise de leurs activités. Rien n'est encore indiqué dans les arrêtés ministériels. Nombre d'entre eux risquent la faillite.
Les forains attendent deux échéances importantes. D'abord le 9 juin qui marque la date de réouverture des fêtes foraines avec un protocole sanitaire assez restrictif comme la limitation du nombre de visiteurs par exemple. L'autre échéance, encore plus attendue, est fixée au 30 juillet prochain.
"On avait un deal. Le 30 juillet, toutes les modalités auxquelles les foires sont soumises (le comptage, un sens de circulation, etc.) seraient levées et là il y a encore un petit souci, car ce n'est pas comme ça que c'est repris dans l'arrêté ministériel", explique Dimitri Delforge, président de la Fédération Wallonie-Bruxelles de l'Union fédérale d'exploitations foraines.
Cet arrêté ministériel qui entrera en vigueur le 9 juin prochain stipule ceci: "Le nombre maximum de visiteurs autorisés dans un marché ou une fête foraine s'élève à un visiteur par 1,5 mètre courant de chaque côté de l'étal ou de l'attraction".
Mais il n'y a aucune mention de la levée de ces mesures pour le 30 juillet prochain. Le cabinet du ministre pour des Classes moyennes et des Indépendants assure que cette omission sera corrigée lors du prochain comité de concertation le 28 mai.
"On attend d'avoir des certitudes et des garanties concernant la date du 30 juillet car c'est important. Une foire ne se prépare pas en une semaine. On a déjà des réunions pratiquement toutes les semaines avec la ville de Bruxelles pour la foire du Midi et on a besoin de clarté pour pouvoir avancer", précise Dimitri Delforge.
Le secteur se veut coopératif et a préparé un protocole de sécurité avec des distances imposées lors des files d'attente ou encore des accès beaucoup plus limités aux attractions.
Si le gouvernement décide de maintenir l'obligation d'un sens giratoire ou la limitation du nombre de visiteurs le 30 juillet prochain, de nombreuses foires se verront obligées de fermer leurs portes, dans l'impossibilité de respecter ces normes trop contraignantes.
"En cas de grosse affluence, il faudra arrêter les gens. Il faudra faire un comptage et ça, c'est un peu embêtant", précise Patrick De Corte, président des forains bruxellois.
Le secteur dénonce les extensions exceptionnelles des terrasses de restaurants qui réduisent pas conséquent les superficies dédiées aux foires.
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