Le service fédérale des pensions publiait au début du mois les estimations budgétaires du coût des retraites. Entre 2020 et 2030, la croissance de ce coût reste importante, mais trace une courbe à la pente plus douce qu'attendu. Ainsi, en 2020, les pensions représenteront un coût budgétaire de près de 52 milliards d'euros. Un montant qui grimpera de 1 à 1,5 milliard par an pour atteindre 62,9 milliards en 2030.
En 2010, les pensions pesaient près de moitié moins, mais si on avait maintenu, entre 2020 et 2030, une hausse des dépenses similaire à la décennie précédente, le budget aurait bondi plus de 87 milliards. Invité de Frédéric Delfosse sur Bel RTL, le ministre MR des Pensions Daniel Bacquelaine estime que "l'évolution des dépenses en matière de pensions a été maîtrisé".
"On sait qu'on est dans une période de papy boom", a-t-il poursuivi. Cet état de fait implique logiquement une augmentation du nombre de pensionnés. "Entre 2010 et 2020, le budget de pensions a augmenté de 19 milliards. Nos prévisions entre 2020 et 2030 sont de 11 milliards donc on a manifestement un résultat effectif par rapport aux solutions que nous avons choisies", assure le ministre.
Diminuer les pensions ?
Selon lui, plusieurs solutions étaient possibles. D'abord celle de diminuer les pensions, le gouvernement a renoncé à cette possibilité. Au contraire, les pensions ont augmenté. L'augmentation des cotisations sociales pour financer le nombre accru des pensions étaient également envisageable mais "là, on met en péril l'emploi dans notre pays", selon Daniel Bacquelaine.
"La troisième solution est de demander de travailler un peu plus longtemps, c'est l'option qui a été choisie et effectivement les résultats sont là car la durée moyenne des carrières augmentent. L'âge moyen de sortie du travail s'est relevé de deux ans au cours des 5 dernières années", a conclu l'invité du 7h50.
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