Samedi soir à Ixelles, 3 policiers ont donc été blessés suite à un contrôle des mesures sanitaires. Pour éviter que ces violences se reproduisent, la ministre de l’Intérieur a plusieurs propositions. La première consiste à équiper les policiers.
"On peut les équiper avec des caméras corporelles et des tasers pour faire en sorte qu'ils puissent donner une réponse à l'agression dont ils sont confrontés", indique Annelies Verlinden.
Utiliser un taser lors de contrôles Covid, la proposition a étonné dans plusieurs zones de police. Certains chefs de corps préfèrent ne pas s’exprimer publiquement. Mais estiment la mesure disproportionnée. Alors la ministre a précisé sa proposition.
"Ce n'est pas possible de tout le temps les utiliser, mais on va régler ça. On va aussi trouver des accords avec les policiers", explique-t-elle.
Le cadre légal de l’utilisation du taser n’est pas encore clair. Certaines zones de police le testent déjà. C’est le cas de celle de Gaume depuis 2 ans. Le chef de corps est convaincu par l’outil. Le taser aurait par exemple pu aider samedi soir à Ixelles.
"Le fait de l'avoir sur soi constitue un moyen dissuasif. Je pense qu'une série de gens réfléchiraient à deux fois", estime Jean-Yves Schul.
Le deuxième axe pour la ministre. C’est la poursuite ferme et immédiate de la justice. L’enquête suite à l’incident à Ixelles est menée en priorité. 3 personnes ont été arrêtée, mais relâchée ensuite. Ce qui a provoqué la colère de certains policiers.
"Cela ne veut pas dire qu'ils vont rester impunis. Il faudra attendre l'issue de l'enquête pour déterminer l'implication de ces personnes dans d'éventuels faits infractionnels", déclare Sarah Durant, la porte-parole du parquet de Bruxelles.
Face à ces remises en liberté le syndicat SNPS a invité les policiers à faire une grève des contrôles. Une rencontre avec la ministre est prévue mercredi.
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