Une vingtaine de véhicules militaires de la Seconde Guerre Mondiale défileront pour la première fois à l'occasion des 75 ans de la Libération dimanche. Des pièces de collection habituellement conservées dans des musées qu'il a fallu préparer à cette nouvelle mission.
Avec ses 14 tonnes, sa carapace blindée et son canon de 40 mm, le véhicule de reconnaissance Daimler, surnommé Calamité, est un témoin de notre Histoire contemporaine.
"C'était le véhicule du sous-lieutenant De Wandre qui a participé à la libération de la Belgique et, plus particulièrement, de la ville de Bruxelles", a expliqué William Testaert, chargé de mission auprès du War Heritage Institute, au micro de nos journalistes Claire Carosone et Dominique Schochaert. "Malheureusement, ils ne bougent pas beaucoup, ce qui mauvais pour ce genre d'engins".
Mais le repos de Calamité va bientôt être interrompu. Le blindé va participer au défilé du 21 juillet, ce dimanche, au côté d'une vingtaine d'autres véhicules de la Seconde Guerre Mondiale; rassemblés par l'Institut de l'Héritage de la Guerre. Un escadron exceptionnel qui a nécessité une préparation... militaire.
"La première chose, c'est d'avoir les manuels d'époque et les diagrammes techniques d'époque et ça nous avons la chance d'avoir une énorme documentation technique et la deuxième, c'est effectivement de disposer d'objets et le cas échéant de pièces manquantes. Il y a tout un travail de recherches, de récupération de pièces, d'échanges parfois avec des partenaires", a indiqué Michel Jaupart, directeur général du WHI.
Au total, une cinquantaine de personnes de l'Institut et de l'ASBL Tank Museum sont mobilisées depuis près d'un an. Pour réussir à faire bouger ces titans de métal, des passionnés, particulièrement émus à la veille du défilé: "Nous allons défiler devant le Roi, ce qui est quand même important et cela doit se faire avec la plus grande sérénité. Et je peux dire que je suis très, très fier de pouvoir revoir tous ces véhicules que j'ai vu arriver quasiment tous", s'est encore enthousiasmé William Testaert.
La colonne historique paradera pour la première fois mais aussi sûrement la dernière. Une sorte de baroud d'honneur pour Calamité et ses camarades avant de retourner à leur immobilité.
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