Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral, était l'invité de Martin Buxant ce lundi à 7h50 sur Bel RTL.
Après avoir abordé les nouvelles mesures prises par le gouvernement fédéral en matière de sécurité et de justice, Frédéric Van Leeuw a été interrogé sur la cybersécurité. "Le plus grand défi, même plus que le terrorisme", a commenté le procureur.
Martin Buxant: Cybersécurité, attaque à grande échelle contre plusieurs pays ces derniers jours… Est-ce que c'est la nouvelle grande menace?
Frédéric Van Leeuw: Ça, pour moi, c'est vraiment depuis quelques années, et même plus que le terrorisme, c'est le plus grand défi qui nous attend. Parce qu'on l'a vu aussi avec des affaires d'espionnage entre états. On a eu l'histoire de Belgacom, dont le parquet fédéral s'est occupé aussi. Demain, et même maintenant, on se rend compte que le fait qu'on ait si peu de sécurité au niveau des systèmes pourrait faire que quelqu'un au bout du monde, sans plus avoir nécessairement de kamikaze, puisse envoyer deux rames de métro se heurter l'une contre l'autre. C'est vraiment un énorme danger. C'est toujours la même chose dans le domaine de la sécurité. Quand il ne se passe rien, on pense que tout va bien et que personne ne travaille là-dessus. Et quand ça se passe mal, il est temps, et souvent on se rend compte du retard qu'on a sur la question.
M. B.: Sommes-nous à la merci des cyberterroristes?
F. V. L.: À la merci, non, parce qu'il y a des choses qui se sont mises en place. Mais il y a, dans la culture de la sécurité en Belgique, on voit qu'il y a un mouvement de rattrapage qui se fait au niveau de la cybersécurité. Il y a un énorme mouvement de rattrapage qui doit se faire parce que c'est un danger, et tout le monde communique maintenant via son smartphone.
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