La ministre de l’Enseignement Marie-Martine Schyns était l’invitée de la rédaction de Bel RTL ce matin. Elle a répondu aux questions de Martin Buxant.
Vous allez devoir vendre et défendre le pacte d’excellence devant les enseignants. Il y a plusieurs points cardinaux dans cette réforme, on va en lister quelques-uns. Il y a notamment la généralisation des congés de deux semaines à la Toussaint, Carnaval, on va passer à deux semaines, pourquoi ?
"D’abord je voudrais recentrer le propos. Il y a quand même un petit souci de traitement médiatique par rapport à ce pacte. On en prend des mesures, on les isole et on les vend comme acquises. On n’est pas du tout là-dedans, on est dans une démarche qui est complètement participative, tout à fait nouvelle, avec tout le monde à bord : les représentants des enseignants, les acteurs du monde économique, les réseaux, des représentants des associations de parents. Vous pensez bien que si l’ambition ça avait été de niveler par le bas ou de faire des économies, ce processus serait déjà éteint".
Je n’ai pas dit ça…
"C’est quand même ce que vous sous-entendez".
Pourquoi la généralisation des congés de deux semaines ? C’est pour le rythme scolaire ?
"Je vais reprendre mon propos, mon objectif n’est pas ici de me prononcer sur l’une ou l’autre mesure, on ne peut pas les prendre de manière individuelle. C’est un ensemble, qui lie à la fois l’excellence du système et plus d’égalité car on sait qu’on a un système scolaire qui est inégalitaire, et si on isole une mesure, on ne va pas pouvoir en faire quelque chose. Je ne peux pas, moi, alors que le processus est en cours, en isoler et donner mon avis personnel sur l’une ou l’autre mesure. Ça va être une vision globale pour l’enseignement, parce qu’on le sait, on a un enseignement qui doit s’adapter au XXIe siècle, et tous les gens que je rencontre me disent, effectivement, ça ne peut pas être le status quo, on doit pouvoir évoluer, et on veut évoluer ensemble avec des acteurs de terrain".
Des journées plus longues, qui terminent vers 17 heures, c’est pourquoi, pour avoir plus de sport, plus de culture, vous l’aviez dit ?
"C’est une des propositions du pacte, mais de nouveau, on ne peut pas prendre cette proposition sans imaginer tout ce qui va autour de cette proposition, le métier d’enseignant, l’autonomie des directions, je ne vais pas isoler une mesure et vous dire, oui, non, peut-être on va la faire ou pas. On a pour le moment un avis central qui va arriver au gouvernement, j’en débattrai également avec le gouvernement, et puis par la suite, des analyses techniques, des analyses d’impact pour les différentes propositions qui sont sur la table. Quelle équité, quelle efficacité et quel impact budgétaire pour ces mesures ?"
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