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Pourquoi le variant Omicron inquiète-t-il tant les scientifiques?

Pourquoi le variant Omicron inquiète-t-il tant les scientifiques?
 
 

Comment qualifier la progression d'Omicron au Royaume-Uni? "Stupéfiante", disent certains scientifiques. En quelques jours, il est devenu le variant dominant passé de 20.000 cas quotidiens la semaine dernière à 200.000 dès ce lundi. Il pourrait atteindre 2 millions avant la semaine prochaine. Au point d'envisager notamment l'arrêt de toutes les compétitions de football. 

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"Un infectiologue estime qu' il aura un R0 de 10. Ce qui est vraiment énorme. Ça veut dire que une personne infectée serait capable d'en affecter 10 autres", éclaire Eric Muraille, du laboratoire de parasitologie à l'Université de Bruxelles. 

Il y a peu, les scientifiques envisageaient cela plutôt comme une bonne nouvelle. "S'il était moins pathogène, la plus grande infectivité serait en fait très positive", écrivait Marc Van Ranst sur Twitter.

"Ce serait un très beau cadeau écologique de la nature de nous donner en cette fin d'année un variant qui permettrait par l'infection naturelle vacciner au moins partiellement une partie de la population sans induire des formes sévères", complète Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral de la lutte contre le Covid-19. 

On va se faire une immunité

Aujourd'hui, on sait qu'il causerait moins de formes sévères que le variant Delta. Mais son problème est ailleurs. "Même s'il n'était pas plus dangereux pour un individu, il faut bien insister sur le fait que la capacité d'Omicron infecter un grand nombre d'individus en même temps représente une menace. Il pourrait saturer le système de soins et donc empêcher qu'on soigne correctement certains malades.", explique Eric Muraille.

Omicron, c'est plusieurs dizaines de mutations en très peu de temps. Les dernières études révèlent d'ailleurs que les deux premières doses de vaccins sont déjà dépassées pour combattre cette version. La troisième dose serait plus efficace. D'ailleurs pour le combattre, plusieurs voix s'élèvent pour tempérer des mesures qui se voudraient inutilement trop strictes. "À l'avenir, je pense que si on a suffisamment de gens infectés et qu'on est exposé aux variant, ce sera comme pour la grippe. On va se faire une immunité. Il faut simplement que les gens soient en contact avec le virus et se fassent vacciner. C'est pour ça que je ne suis pas vraiment en faveur de faire des lockdowns sauf quand c'est véritablement la dernière possibilité", précise Eric Muraille. 

Omicron ne sera pas le dernier variant selon la plupart des scientifiques. Beaucoup affirment qu'il faut désormais les envisager autrement. Surtout du point de vue de la prise en charge des cas graves qui engorgent et épuisent nos services de soins. 


 

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