Les écoles ont de plus en plus de mal à recruter de nouveaux professeurs, surtout en cette période de l'année, quand on demande aux remplaçants de donner cours moins de deux mois à une classe qu'ils ne connaissent pas. Ce phénomène n'est pas nouveau, mais il s'est accentué ces dernières années. A cette époque de l'année, les écoles ne trouvent plus de professeurs disponibles pour des remplacements.
La profession est de moins en moins attractive pour les jeunes : soit ils trouvent un emploi en début d'année scolaire, soit ils cherchent d'autres opportunités dans d'autres domaines, pour ne pas rester au chômage trop longtemps. 40% des enseignants, en Communauté française, abandonnent leur métier dans les cinq premières années de leur carrière (Chiffre de l'Union des Fédérations des Associations de Parents de l'Enseignement Catholique).
Isabelle est institutrice en 4e primaire. Elle est lucide, mais toujours passionnée. "Etre prof, c'est aussi s'occuper des problèmes familiaux des enfants, des problèmes financiers. Les parents viennent et vous êtes un peu leur psychologue. Il y a aussi tous les pipis/cacas quand vous êtes chez les petits. D'un autre côté, ça vous apporte plein de bonheur parce qu'ils sont émerveillés quand vous leur montrez des choses. Mais il faut pouvoir jongler avec les deux côtés du métier, et alors c'est fabuleux", a-t-elle déclaré sur BEL RTL ce mardi matin.
Joseph Thonon est syndicaliste à la CGSP Enseignement. "Mars et avril, c'est une période qui a toujours été difficile, car les professeurs sont de moins en moins disponibles. Et cette année est particulièrement difficile, car on n'a jamais connu une pénurie aussi forte, et pas seulement à Bruxelles".
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