En ce moment
 
 

Pourquoi y a-t-il plus d'accidents impliquant des camions en Belgique qu'en France ou en Italie?

Pourquoi y a-t-il plus d'accidents impliquant des camions en Belgique qu'en France ou en Italie?
 
 

Les accidents impliquant des camions sont très nombreux sur notre réseau routier. Le phénomène est plus marqué chez nous que dans d'autres pays d'Europe: pourquoi ? Vincent Jamoulle et Julien Raway tentent d’apporter une réponse dans le RTLINFO 19H.

En 2013, en Belgique, il y a eu 9 accidents mortels impliquant des camions par tranche d’un million d’habitant. Si on compare ce chiffre avec ceux d’autres pays européens, voici ce que cela donne : 4,9 aux Pays-Bas, 7,1 en France et 4,5 pour l’Italie. La probabilité de subir les conséquences d’un accident de camion est beaucoup plus faible. Avec des chiffres allant jusqu’à 24,6 accidents pour la Bulgarie, la plupart des pays de l’est sont moins bien lotis. L’Allemagne avec 9,3 et le Grand-Duché du Luxembourg avec 14,9 font moins bien que la Belgique.


"Un camion sur deux victime d’un accident sur nos autoroutes est un camion immatriculé à l’étranger"

Ce sont deux pays confrontés, comme le nôtre, à un trafic très dense. "La place stratégique de la Belgique, au milieu de l’Europe, traversée par de nombreux camions étrangers, fait que malheureusement on est frappé par ce phénomène. Il faut savoir aussi qu’un camion sur deux victime d’un accident sur nos autoroutes est un camion immatriculé à l’étranger. Donc ça montre vraiment que la place géographique de la Belgique joue en sa défaveur", explique Benoît Godard, porte-parole de l’IBSR.


"Des chauffeurs routiers aussi qui n’en ont rien à faire du code de la route"

La Belgique fait donc figure de mauvais élève, en-dessous de la moyenne européenne qui s’élève à 7,9 accidents par million d’habitant. Avec un nombre sans cesse croissant sur nos routes, il n’y a pas de réelle amélioration en vue. "La qualité de conduite des véhicules ne va pas s’améliorer avec les politiques en Belgique notamment, avec des signalisations qui ne sont pas comprises par les chauffeurs routiers, et des chauffeurs routiers aussi qui n’en ont rien à faire du code de la route, n’ayons pas peur de le dire", réagit Alain Durant, chauffeur routier et responsable du syndicat SECOP-ITSRE.

Petite éclaircie dans ce tableau sombre : les statistiques pour les premiers mois de 2015 montrent une diminution du nombre d’accidents. 


 

Vos commentaires