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Procès de l'explosion de la rue Léopold à Liège: les explications du propriétaire ont-elles convaincu?

  • 2ème jour du procès de l''explosion de la rue Léopold à Liège

  • Louisa Spadazzi, avocate des parties civiles: "Rien ne tient la route dans ses explications"

  • Maître Jean-Dominique Franchimont: "M. Calik est de bonne foi"

 
 
 

Une nouvelle audience se tenait aujourd'hui dans le procès de l'explosion de la rue Léopold à Liège. Les prévenus ont été entendus pendant toute la matinée par le Tribunal correctionnel de Liège.

Le propriétaire de l'immeuble s'est exprimé ce matin et ses explications étaient parfois assez confuses malgré la présence d'un interprète. Le propriétaire paraissait tantôt énervé, tantôt radouci. 

Sur le fond, concernant le compteur faussement scellé et ce compteur trafiqué, il n'a tout simplement pas d'explication. Sur le fait qu'un tuyau ait pu être raccordé de manière pirate sur un ancien compteur, là il dit que c'est totalement impossible et puis il soutient qu'il n'y avait pas de tuyaux de gaz qui passaient dans le faux plafond, au-dessus du rez-de-chaussée, là où pour rappel les experts localisent l'explosion.

Les parties civiles pas convaincues par les explications du propriétaire

Il affirme aussi qu'au cinquième étage il n'y avait pas de gaz et que deux chaufferettes électriques suffisaient à chauffer tout l'étage alors que dehors la température moyenne en janvier 2010 était de moins deux degrés.

A-t-il convaincu? Pour les parties civiles, la réponse est clairement non. Elles voient en lui un marchand de sommeil manipulateur. "C'est tout à fait le contraire, par exemple quand j'ai posé la question pour la rampe des compteurs il n'y a pas pour lui cinq tuyaux alors qu' en fait les photos qui ont été faites par les policiers sont claires il y a un compteur avec deux tuyaux, dont un tuyau où on voit qu'il est clairement trafiqué", a réagi Louisa Spadazzi, avocate de parties civiles.

La ville de Liège de son côté estime que c'est un propriétaire sincère et qui avait d'ailleurs déjà commencé certains aménagements et travaux de mise aux normes. "J'ai l'impression que ce monsieur qui a fait venir un certain nombre de personnes qui sont venues sur les lieux n'ont pas pu constater qu'il y avait effectivement des malfaçons quant au transport du gaz", a indiqué Jean-Dominique Franchimont, le conseil de la ville de Liège.

"Faire en sorte qu'une telle explosion ne puisse plus se produire"

Cet après-midi, les parties civiles vont s'exprimer, c'est à dire les proches des personnes décédées dans l'explosion et dans l'effondrement de l'immeuble il y a dix ans. Avant cela, il y a d'abord les premières plaidoiries mais les avocats seront brefs, c'est en tout cas la demande du tribunal. Les juges l'ont rappelé. Les juges veulent entendre les proches des victimes dans ce qu'ils vivent depuis maintenant dix ans. Certains proches sont là depuis hier, étaient déjà présents ce matin et seront bien sûr présents cet après-midi et ils nous ont confié qu'il était important pour eux d'être là, d'écouter et surtout de prendre la parole. Ils veulent que des responsabilités soient clairement établies et surtout qu'une telle explosion ne puisse plus se reproduire. Des parties civiles qui nous ont aussi confié être tristes, déçues que le propriétaire n'a pas eu un seul mot pour elles ce matin. 


 

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