Il y a quelques jours nous avons rencontré une institutrice de la région namuroise. Elle nous détaillait qu'une grande partie de son salaire passait dans ses pleins d'essence. Ce mardi matin, elle réagissait aux décisions du gouvernement prises pour alléger les factures.
"Je fais 53 kilomètres aller, et 53 retour par jour", nous explique Mélodie, une institutrice d'une école de la région namuroise. Chaque jour, elle parcourt plus de 100 kilomètres pour se rendre sur son lieu de travail. Professeur dans l'enseignement primaire, il lui est impossible de faire du télétravail, peu importe la baisse des accises de dix-sept centimes sur le litre de carburant.
"Maintenant le plein d'essence, on ne le fait peut-être d'office. On fait par demi-plein. Dans mon budget déplacement pour venir travailler, je dépense au au minimum 450 euros par mois". 450 euros par mois, cela équivaut à un quart de son salaire.
Avec la hausse des prix du carburant de ces dernières semaines, Mélodie envisageait de quitter son emploi.
Avec la baisse de la TVA sur le prix du gaz ou encore le chèque mazout à 200 euros, ces deux nouvelles mesures sont toujours insuffisantes pour cette maman de trois enfants.
"Cela aide un petit peu. Maintenant, je pense que cela ne sera pas suffisant pour pouvoir envisager des changements radicaux. Dans un premier temps, on va laisser les choses telles quelles et on va plutôt axer nos économies sur la diminution du budget trajet", nous explique-t-elle.
En privilégiant pourquoi pas les trajets en train d'autant que le prix du billet ne devrait pas connaître d'augmentation. Elle réduit également ses loisirs et ses sorties.
"Comme tous les ménages à l'heure actuelle, je pense qu'on est tous en train de calculer un petit peu et voilà c'est vrai qu'il y a des choses pour lesquelles on va faire un trait, en tous les cas, de manière temporaire et on espère que ce sera temporaire", développe l'institutrice.
En attendant d'estimer l'évolution de ces nouvelles mesures sur son quotidien, Mélodie compte sur la stabilité de son emploi. D'autant plus que deux de ses trois enfants sont scolarisés dans son école.
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