La Flandre est aujourd'hui très critique envers les autorités bruxelloises suite aux émeutes du samedi 11 novembre et d'hier après-midi dans le centre ville de Bruxelles. Reportage de Jean-Pierre Martin et d'Éric Poncelet.
Nous sommes en Flandres, aux portes de Bruxelles. Sur le petit marché, le sujet de conversation ce matin, c’est Bruxelles. Les images vues hier soir à la télévision, images de pillage, d’émeutes, ont choqué.
"On voit toujours ces choses-là à l’étranger, très loin mais là c’est tout près de chez nous, je trouve cela très inquiétant", confie une dame. "Les policiers doivent intervenir rapidement, plus fermement, sinon il faut renvoyer les pilleurs chez eux", estime-t-elle.
"C’est horrible, ce n’est pas possible cette situation. Où va-t-on ?", s'indigne une autre.
"Les pilleurs mettent Bruxelles sens dessus dessous", "Deuxième émeute en 4 jours", "Des policiers à nouveau surpris"… les titres des journaux flamands évoquent une ville hors de contrôle.
Rik Torfs, recteur de la KU Leuven, une des voix écoutées en Flandres, estime qu’il est temps de reconnaître le problème. Le désintérêt des Flamands pour Bruxelles peut s’expliquer.
"Comment ça se fait que des Flamands par exemple se rendent très peu à Bruxelles le soir pour aller au spectacle ou pour aller dîner ? C’est une question qu’il faut essayer de résoudre", juge-t-il.
Il évoque "un sentiment de déclin, les zones piétonnières qui ne sont pas très appétissantes". D'après Rik Torfs, il faudrait "essayer de trouver des alliés auprès des autres citoyens de la Belgique au lieu de dire ‘il n’y a pas de problème’, ‘le problème est exagéré tout ça’". Il souligne également la nécessité d'"être sympathique pour être aider et pour s’aider soi-même"
Par le passé, les habitants flamands d’ Overijse. Tous aujourd’hui qu’ils n’osaient plus mettre un pied dans le centre de Bruxelles.
Vos commentaires