Les premiers autotests contre le coronavirus sont vendus depuis mardi matin par les pharmaciens. Toutes les officines du pays ne disposent pas encore de ces tests, qui peuvent s’avérer utiles dans la sphère privée. Mais attention, ils ne sont pas fiables à 100 %.
Dans la pharmarcie Medi-Market d'Evere, où un évènement presse était organisé, il n'y a pas eu de ruée sur les autotests. Dans d'autres pharmacies, même constat: pas d'assaut sur les tests. Mais il y a quand même quelques clients.
"Ça fait un certain temps qu’on ne voit plus nos parents et on s’est dit que cela nous permettra peut-être de les voir et cela rassurera mon père parce qu’il est un peu anxieux par rapport au covid", confie l’un des premiers acheteurs.
Comment réalise-t-on ce test ?
Valéry Arnould, pharmacien, explique : "L’écouvillon s’introduit dans la paroi nasale, à 2 cm à l’intérieur du nez. Il est important de retourner quatre fois sur lui-même l’écouvillon, bien en contact avec la paroi nasale. On réalise la même chose de l’autre côté sur une durée de 10 à 15 secondes. Vous avez le petit flacon qui contient le réactif, vous enlevez l’opercule et vous insérez le coton. Il faut appuyer à plusieurs reprises sur le flacon, également appuyer sur le coton pour que le contact se fasse bien, légèrement éponger. Vous enlevez l’écouvillon et ensuite vous appliquez le bouchon et là il faut placer quatre gouttes du réactif dans la partie ronde du test, cela doit être très précis".
Si le test est bien fait, une petite barre rouge apparaît et quinze minutes plus tard si une seconde barre rouge apparaît, vous êtes positif, consultez alors votre médecin. Le prix d’un autotest est compris entre 7 et 8 euros, si vous bénéficiez d’une intervention majorée BIM, vous avez droit à deux tests pour un euro par semaine (et pour chaque membre de la famille)
Attention, un autotest négatif n’exclut pas que vous soyez infecté et/ou deviendrez contagieux pour vos proches. Les autotests ne sont fiables qu’à 80%, lorsque vous avez des symptômes.
Difficile de savoir si ces autotests seront un produit d'usage quotidien ou si les gens se feront tester régulièrement
"Nous avons vendu quelques tests depuis notre ouverture à 08h30", a expliqué Oliver Laporta, responsable des pharmarcies de Medi-Market. "Heureusement, ce n'est pas une ruée". Selon le CEO de Medi-Market, Yvan Verougstraete, il est difficile de prévoir si les Belges se jetteront sur ces tests ces prochains jours. "Il y a une demande certes. Nous recevons depuis des semaines déjà des demandes de patients sur les autotests. Difficile de savoir si ces autotests seront un produit d'usage quotidien ou si les gens se feront tester régulièrement. Il faudra encore attendre quelques semaines pour en savoir plus". "Nous sommes un grand groupe de 25 pharmacies chez Medi-Market et nous disposons actuellement de 30.000 autotests", explique M. Laporta. "Beaucoup de pharmacies indépendantes n'ont pas encore d'autotests. Les clients doivent être déçus", souligne Yvan Verougstraete qui déplore cette situation.
Alain Chaspierre, secrétaire général de l’Association pharmaceutique belge, a pour sa part indiqué dans le RTL INFO 13h que : "les autotests arrivaient progressivement dans les officines. L’agence fédérale des médicaments a publié la liste la semaine dernière. Il faut le temps que les grossistes passent leurs commandes auprès des fournisseurs et approvisionnent les pharmacies. J’entends que certaines de celles-ci commencent à en avoir. Il faudra un peu de temps pour qu’elles soient toutes approvisionnées".
Si on a des symptômes, il vaut mieux contacter un médecin pour passer un test PCR
Alain Chassepierre rappelle également quel est l’intérêt de ses tests à réaliser soi-même : "Si on a des symptômes, il vaut mieux contacter un médecin pour passer un test PCR, parce que ce sont les tests les plus fiables. Les autotests trouvent plutôt leur place dans la sphère privée, pour essayer de diminuer le risque de contaminer ses proches, avant d’aller les voir".
Quand le test est positif, il faut contacter son médecin pour avoir le suivi et passer un test PCR de confirmation. Quand c’est négatif, il y a un toujours un risque de faux négatif, il faut donc maintenir les gestes barrières.
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