Les migrants sont de plus en plus nombreux, et l'Europe doit faire face à un afflux record. Qui sont ces réfugiés, pourquoi cette crise éclate maintenant? Qu'est-ce qui les pousse à fuir leur pays? Pour le savoir, Amélie Schildt et Élisabeth Wouters ont rencontré deux migrants pour le RTLinfo 19H.
Mahmoud et Nesrine viennent tous les deux de Syrie. Ils ne se connaissaient pas, mais aujourd'hui leurs chemins se croisent au centre d'accueil de la Croix-Rouge de Jette.
"Ils ont fait exploser ma voiture et ma maison"
Mahmoud est arrivé en Belgique il y a trois mois, il ne se sentait plus en sécurité dans son pays. "Je suis parti à cause de la guerre, c'est devenu de plus en plus difficile avec le temps. Ils ont fait exploser ma voiture et ma maison, c'est devenu trop dangereux pour mes enfants et moi", confie-t-il. La famille de Mahmoud a fui la Syrie avec lui. Elle se trouve maintenant en Turquie. S'il est venu en Belgique seul, c'est parce qu'il espère obtenir le statut de réfugié politique.
Nesrine n'éprouve aucun regret
De son côté, Nesrine est passée par les mêmes procédures que Mahmoud. Elle est arrivée à Bruxelles en 2011 pour fuir les conflits et la terreur. "Ça commençait, les manifestations là-bas. L'État qui tue les gens qui font les manifestations. Et aussi c'était à côté de ma maison", explique la jeune femme. "J'ai eu peur de sortir avec mes enfants, c'était dangereux pour moi et mes enfants", explique Nesrine dans un français encore approximatif. Nesrine a obtenu le statut de réfugiée politique après un peu plus d'un an. Elle n'éprouve aucun regret d'avoir fait le grand voyage. Elle est aujourd'hui devenue indépendante.
La jeune femme est maintenant bénévole au centre d'accueil
Quand Nesrine revient au centre d'accueil, c'est en tant que bénévole. À Jette, le centre accueille 88 demandeurs d'asile. "C'est un moment où il y a encore le passé qui vous poursuit, mais il n'y a pas pour autant encore de perspectives d'avenir. Je pense que c'est difficile", explique Chloé Michelet, la directrice adjointe du centre.
La Croix-Rouge doit ouvrir 1.200 places en Belgique francophone
Avec le plan d'urgence qui vise à accueillir plus de migrants, la Croix-Rouge doit ouvrir 1.200 places supplémentaires en Belgique francophone. Les migrants sont toujours plus nombreux à tenter de rejoindre l'Europe, fuyant la guerre, la dictature, et l'État islamique.
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