Un rassemblement s'est tenu mardi matin devant les bureaux de la CSC à Bruxelles, à l'initiative d'un collectif de personnes sans-papiers qui occupent depuis mai dernier un bâtiment bruxellois vide appartenant au syndicat. Les occupants, contraints à quitter les lieux d'ici la fin du mois, déplorent "le refus catégorique de dialogue de la part de la CSC Enseignement" et appellent à la signature d'une convention d'occupation temporaire.
Une quarantaine de sans-papiers, dont une majorité de femmes avec enfants, occupent depuis le 13 mai dernier ce bâtiment situé rue de la Victoire, non loin de la Porte de Hal. De son côté, dès le début de l'occupation, le syndicat avait annoncé sa volonté de revendre le bâtiment.
Plus d'une soixantaine de manifestants étaient campés dès 10h30 devant les locaux, dans le centre de Bruxelles. "Pas d'expulsion sans relogement", "Stop aux requêtes unilatérales", arboraient des banderoles géantes. En musique, le collectif a fait valoir son "unique revendication": la possibilité de négocier une convention d'occupation temporaire avec la CSC d'ici à la vente du bâtiment.
"À l'opposé des valeurs de concertation sociale et de solidarité défendues par le syndicat, la CSC Enseignement - propriétaire du bâtiment - a systématiquement refusé le dialogue ainsi qu'une négociation apaisée", soutient le collectif. "Au contraire, il n'a pas fallu deux jours pour que la branche syndicale entame une procédure d'expulsion en requête unilatérale à l'encontre des habitants de la rue de la Victoire", regrette le collectif.
Sans solution de relogement collective, la quarantaine d'hommes, femmes et enfants sont menacés d'expulsion d'ici au 30 septembre.
Les occupants appellent une nouvelle fois la branche de la CSC à se montrer "solidaire et à défendre ses valeurs", et disent espérer sincèrement qu'une solution pourra être trouvée avec le syndicat.
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