Sans accord ce mercredi lors des "dernières négociations" entre les organisations syndicales et le banc patronal du secteur du commerce alimentaire, plus rien ne sortira des dépôts vers les magasins, prévient le front commun syndical. Le même jour, des actions sont également prévues en entreprises par les travailleurs pour exprimer leur ras-le-bol. Cela concerne donc, potentiellement, toutes les grandes enseignes de la distribution alimentaire.
"Après huit tours de tractations, les négociations pour le secteur du commerce alimentaire n'ont toujours pas progressé. L'impossibilité de pouvoir discuter au niveau de l'entreprise des conditions de travail et du pouvoir d'achat rend la conclusion d'un accord entre interlocuteurs sociaux impossible", estiment la FGTB Horval, la CSC Alimentation et Services et la CGSLB.
Le front commun rencontrera ce mercredi "une dernière fois" le banc patronal dans le but de décrocher un accord "présentable" aux travailleurs tant sur le volet pouvoir d'achat, mobilité que conditions de travail.
Mercredi toujours, les travailleurs du secteur, qui se disent excédés par les attitudes "provocantes et irrespectueuses" des dirigeants de leur entreprise, organiseront des actions dès le matin sous différentes formes pour exprimer leur ras-le-bol. Le front commun déplore une nouvelle fois que l'augmentation salariale soit limitée à une marge de 0,4% pour la période 2021-2022.
Les travailleurs sont déterminés !
"Alors qu'il n'y a déjà que très peu de choses à négocier, les employeurs ne veulent pas payer aux travailleurs pour l'année 2021 les 0,4% qui leur sont dus. Les travailleurs sont déterminés!", préviennent les syndicats.
"Au niveau sectoriel, les interlocuteurs sociaux ne peuvent conclure un accord qui ne respecte pas la marge imposée par le gouvernement. Alors que les bénéfices des entreprises du commerce alimentaire ont progressé de manière très importante, refuser d'appliquer les 0,4% pour 2021 et 2022, refuser de prendre en compte l'augmentation du prix des carburants, refuser les négociations en entreprises, est un pari dangereux à la veille des fêtes de fin d'année", signale ainsi Tangui Cornu, co-président de la FGTB Horval.
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