Pour les parents, les enseignants et les directeurs d'école, les temps sont durs. Mesures sanitaires qui changent régulièrement, difficultés pour les faire appliquer, augmentation des cas positifs à tous les niveaux, et surtout des enseignants… C'est la galère. Pour en parler, Christine Toumpsin, directrice d'école à Anderlecht était en direct dans le RTL INFO 13h.
Avec la recrudescence de l'épidémie, causée par le variant Omicron, les écoles font face à de nombreuses contaminations au sein de leurs rangs d'enseignants. Une galère qui les oblige à revoir totalement leur mode de fonctionnement, comme dans cette école, dont nous vous parlions ce matin, où la directrice est obligée de donner cours elle-même aux enfants.
Voici donc un autre cas où l'école a dû s'adapter à la situation et trouver une solution pour remplacer les absences des enseignants malades du coronavirus. Christine Toumpsin, directrice d'une école à Anderlecht, était en direct dans le RTL INFO 13h pour nous expliquer comment son école arrive à pallier ses absences. Et c'est, là aussi, un peu l'école de la débrouillardise.
"Pour l'instant nous sommes en train de boucher les trous comme nous pouvons avec les professeurs de remédiation ce qui engendre des difficultés par rapport à la prise en charge des élèves en difficulté", explique Christine Toumpsin.
Ce sont les enfants qui sont en grandes difficultés et en grandes détresses qui sont mis encore plus à mal
L'idée, c'est que toutes les classes puissent rester ouvertes, explique la directrice. Mais comment se passe l'enseignement dans ces conditions un peu particulières ? "Pour l'instant, nous nous occupons du plus important, à savoir la prise en charge des classes parce qu'il est hors de question de mélanger les élèves et les classes lorsqu'un professeur est absent. Donc on s'organise avec des petits bouts de ficelle, de sparadrap, pour pouvoir gérer au mieux les groupes de classes en mettant de côté les enfants qui en ont le plus besoin par rapport à de la remédiation", détaille-t-elle.
Mais ce n'est pas sans conséquence sur les élèves, surtout ceux qui ont le plus de difficultés d'apprentissage. Pour Christine Toumpsin, ça a même "de grandes conséquences" sur les élèves qui ont des difficultés. "Ils n'ont plus l'encadrement nécessaire, ils n'ont plus le soutien nécessaire donc ça crée du retard supplémentaire", regrette-t-elle. "Mais nous devons vraiment penser, et nous parer au plus pressé, qui est malheureusement la classe entière. Ce sont les enfants qui sont en grandes difficultés et en grande détresse qui sont mis encore plus à mal".
Pour régler ce problème rapidement, la directrice souhaiterait que "les enseignants absents soient remplacés plus rapidement". Les délais actuels sont trop longs, nous explique-t-elle : "Nous sommes obligés d'attendre le 6e jour. Si on pouvait remplacer dès le 1er jour d'absence, ça pourrait permettre d'aider les enfants qui en ont justement besoin", termine-t-elle.
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