L'avant-projet de décret modifiant le "décret paysage" a été approuvée en première lecture par le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Pour Valérie Glatigny, ministre de l'Enseignement supérieur, il permettrait des études à rallonge. L'idée est qu'un étudiant réussisse les 60 crédits de sa première année avant de pouvoir officiellement passer dans les années suivantes.
Le gouvernement de Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé en première lecture l'avant-projet de décret modifiant le "décret paysage", communique vendredi la ministre de l'Enseignement supérieur Valérie Glatigny. Il s'agit de répondre à certaines "maladies de jeunesse" du décret, indique la ministre.
Celle-ci veut par exemple éviter les études à rallonge, avec des crédits de cours rapportés plusieurs fois d'une année à l'autre, sans diplôme obtenu à terme. La réforme va permettre de "mieux structurer le début du parcours des étudiants": "Les étudiants doivent pouvoir identifier rapidement s'ils se situent sur une trajectoire de réussite ou d'échec", explique le cabinet de la ministre via communiqué.
L'idée est qu'un étudiant doive réussir les 60 crédits de sa première année avant de pouvoir officiellement être inscrit dans les années suivantes, ce qui ne l'empêche pas en cas de réussite partielle de déjà anticiper des crédits de la suite, avec cependant un maximum de 60 crédits à son programme. Il aura deux ans maximum pour réussir les 60 premiers crédits du bloc 1, et quatre années pour atteindre les 120 premiers crédits (le total du bachelier).
En master, auquel il ne pourra accéder officiellement qu'après avoir réussi tous les crédits de bachelier (possibilité d'anticiper des crédits s'il reste maximum 15 crédits de bachelier à réussir), l'étudiant aura maximum deux ans pour réussir 60 crédits, quatre ans pour réussir 120 crédits, et six ans pour réussir 180 crédits.
A l'issue de la première année d'études supérieures, "l'étudiant qui n'aura acquis aucun crédit du bloc 1 devra se réorienter". Mais dans ce cas, il "bénéficiera, au cours du cycle, d'une année supplémentaire sur le plan de la finançabilité, ce qui portera son total d'années pour réussir un bachelier à six ans maximum".
Sur le plan de l'aide à la réussite, une attention particulière devra être apportée aux étudiants qui ont du mal à boucler avec succès leurs 60 premiers crédits. Et chaque établissement devra lister avant la rentrée les activités de remédiation prévues. La réforme proposée doit désormais être discutée avec les acteurs de l'enseignement supérieur, l'objectif étant qu'elle s'applique à ceux qui entrent dans le supérieur en septembre 2022.
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