L'approche des refus de vaccination va être modifiée, a annoncé la taskforce (groupe de travail) Vaccination. Une personne ayant refusé de se faire vacciner à la réception de son invitation pourra désormais se raviser et obtenir un second rendez-vous, au pire dans une phase ultérieure du processus. "Il y avait peut-être une communication maladroite qui laissait entendre qu'une fois que la personne avait manifesté son refus, elle ne pouvait plus re-rentrer dans la chaîne de vaccination. C'est quelque chose qui a été corrigé. Nous acceptons qu'une personne à un moment donné puisse réviser une position antérieure, et se dire 'malgré tout, la situation épidémiologique devient catastrophique, j'ai quand même l'intention de me faire vacciner, je veux réviser ma position'", nous a confié Sabine Stordeur, responsable du groupe de travail vaccination.
Le point sur la vaccination du groupe de travail
Lors d'une communication ce samedi, le groupe de travail vaccination a indiqué où en était la campagne de vaccination. Le déroulement du plan par phases élaboré dans le cadre de la stratégie de vaccination est conforme aux prévisions, estime Sabine Stordeur. Il faut en effet tenir compte du délai nécessaire entre la réception des doses en Belgique et le moment où elles sont effectivement fournies aux centres de vaccination. Par ailleurs, le nombre de doses n'a pas toujours été fourni comme promis.
AstraZeneca, par exemple, n'aurait fourni que 25 à 30% des doses de vaccin promises à la Belgique pour le premier trimestre de cette année. Tableau chiffré à l'appui, la taskforce indique qu'au 25 mars, 2.083.635 doses de vaccin anti-Covid avaient été livrées à la Belgique. Mais si on considère le délai d'environ 5 jours nécessaires pour qu'elles soient effectivement disponibles en centres de vaccination, on arrive au chiffre de 1.878.165 doses. Cela s'explique par le fait que les doses pour être prêtes à être inoculées doivent, par exemple, être fournies avec le matériel qui s'y rattache, des seringues notamment, et que cette étape, ainsi que d'autres, font partie d'un processus qui prend quelques jours.
La taskforce se défend aussi quant au chiffre de 500.000 à 600.000 doses "dormantes", qu'elle qualifie de "mythe". "Le véritable chiffre est de maximum 160.000", explique Sabine Stordeur. "Et il s'agit d'un nombre qui ne peut être comprimé car les centres de vaccination ont besoin de ces réserves afin de pouvoir faire face au retard de livraisons des fournisseurs". Les entreprises disposeront aussi bientôt de sites de production supplémentaires, notamment en Europe, l'Agence européenne des médicaments (EMA) ayant donné son feu vert cette semaine, rappelle la taskforce. Pfizer en aura un en Allemagne, AstraZeneca aux Pays-Bas et Moderna en Suisse.
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