Certaines personnes sinistrées n’ont toujours pas trouvé de solution durable pour se reloger. Pour faire face à cette problématique, le gouvernement wallon se tourne entre autres vers les logements touristiques. Les propriétaires de gîtes sont invités à louer leurs biens aux sinistrés et des incitants financiers sont prévus. Mais comment cela va s’organiser ?
Les propriétaires de gîtes et de maisons d’hôtes sont invités à s’inscrire sur la plateforme "Entraide logement Wallonie". Il s’agit d’une plateforme qui existe déjà et qui répertorie l’offre et la demande.
Il faut dire que la Wallonie bénéficie d’une offre importante de chambres d’hôtes et de gîtes. On en compte plus de 2.500 sur le territoire. Les pouvoirs publics comptent également sur tous les logements qui se trouvent sur les plateformes touristiques, comme Airbnb. Cela ferait quelque 10.000 logements supplémentaires.
De 300 à 1.000 euros
Pour encourager tous ces propriétaires à participer à l’effort wallon, des incitants financiers sont prévus. Ce sont des sommes qui seront versées mensuellement aux propriétaires de gîtes qui participeront à cette solidarité wallonne. "Comme on sait que ce marché est un marché qui, habituellement, est plus élevé que la location classique, nous allons leur donner des incitants qui vont de 300 à 1.000 euros, en fonction du nombre de chambres mises à disposition et avec un plafond fixé à 1.000 euros, explique Christophe Collignon, ministre wallon du Logement (PS). On leur demande donc de collaborer avec nous et de mettre à disposition leur bien pour une durée minimum de six mois. On a évidemment dû modifier les règles puisque ce que nous faisons se base sur un arrêté que nous avons dû modifier."
L’objectif à travers cette initiative ? Apporter des solutions immédiates et durables aux personnes touchées de plein fouet par les inondations. "Ce que l’on cherche en réalité, c’est par une multitude de pistes, à répondre à la demande en visant des logements qui sont disponibles immédiatement. Puisque pour les gens qui sont logés temporairement – soit dans un hôtel, soit dans la famille – ce ne sont pas des solutions qui sont structurelles", conclut le ministre wallon du logement.
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