L'évolution de l'épidémie dans les écoles est plutôt favorable en Fédération Wallonie-Bruxelles. Depuis la reprise des cours le 16 novembre dernier, les chiffres montrent que l'école ne constitue pas un foyer de contamination. Malgré tout, les cours reprendront en code rouge après les vacances de Noël. C'est-à-dire avec une formule hybride à partir de la 3ème secondaire. Une nouvelle qui n'est pas forcément bien accueillie.
Nos reporters Michael Menten et Damien Loumaye ont rencontré des parents et enseignants participant à une sorte de réunion improvisée mercredi soir devant une école de Jodoigne. Ils ne comprennent pas pourquoi la rentrée scolaire de janvier se fera dans les conditions actuelles. "Ils ont envie de se revoir comme avant, d'aller manger ensemble le midi, détaille Laetitia De Prez, mère d'une élève de 17 ans. Si on leur dit que ce n'est pas encore le cas, il va falloir ramer pour insuffler la motivation aux jeunes". "Ça va leur faire un coup au moral, oui, renchérit Jenny Dupont, mère d'un élève en maçonnerie. C'est un manuel donc il ne demande qu'une chose: aller en cours, en atelier".
Comment le vivent les élèves?
La reprise de l’école l’année prochaine se fera donc en code rouge jusqu’au 15 janvier minimum. Ce qui veut dire : 100% du temps à l’école pour tous les élèves jusqu’en 2ème secondaire. Pour les plus grands, c’est 50% à l’école, 50% à la maison. "Ça nous inquiète à deux niveaux: celui des apprentissages des élèves et les élèves eux-mêmes ont parfois du mal à s'accrocher, relate Marie-Louise Houart, directrice du centre d'enseignement provincial Jodoigne. Il faut dire aussi que certains professeurs ont encore des difficultés avec la visioconférence".
Les experts l’ont pourtant encore confirmé aujourd’hui. L’école ne semble pas être le moteur de l’épidémie. Alors pourquoi maintenir les conditions actuelles ? "Je souhaite maintenir ces mesures dans une optique de prudence sanitaire et de stabilité pour le corps enseignant", a indiqué la ministre de l’Education Caroline Désir.
Autre décision prise : vu le contexte sanitaire, les congés de carnaval ne devraient pas être prolongés. Une évaluation de la situation est prévue durant la première quinzaine de janvier.
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