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Rentrée universitaire sous un vent d'austérité: "Il y a très clairement un déficit de financement en Fédération Wallonie-Bruxelles"

 
 

210.000 étudiants du supérieur font leur rentrée ce matin, placée sous le signe de l'austérité selon les recteurs des différentes universités du pays. Ils craignent que les budgets prévus par la nouvelle majorité à la Fédération Wallonie-Bruxelles ne soient pas suffisants pour assumer leur mission.

Séance d'accueil des nouveaux étudiants en psychologie à l'UC Louvain : les nouveaux venus sont rassemblés dans l'un des plus grands auditoires de l'université. Les 600 places sont presque toutes occupées. Ce manque de place est essentiellement dû à un manque de financement.

"Le montant total n'a pas diminué mais le nombre d'étudiants qui accèdent à l'université, et on s'en réjouit, a lui augmenté. Et donc ça veut dire qu'il y a, par étudiant, un définancement progressif de 10 à 20% sur les dernières décennies", explique Vincent Blondel, recteur de l'UCLouvain.  

Pour résoudre ce déficit, les recteurs des différentes universités comptaient sur le nouveau gouvernement de la fédération Wallonie-Bruxelles. À la lecture de la déclaration de politique communautaire, les espoirs budgétaires sont quelques peu déçus. Les universités espéraient 150 millions supplémentaires sous cette législature, ils devront probablement se contenter de 50 millions.

"Nous n'avons pas encore beaucoup de détails sur le niveau exact de financement : est-ce que ça couvre tout l'enseignement supérieur ? Est-ce que ce sont les universités ? Est-ce que c'est récurrent ou est-ce que c'est sur une base cumulative ? Est-ce que ça couvre également la recherche ? Il faudra clarifier cette dimension-là", ajoute le recteur.  

L'UCLouvain fonctionne avec un budget annuel d'environ 500 millions d'euros, c'est 30% de moins que ce que reçoit la KULeuven, en Flandre.

"Il y a très clairement un déficit de financement en Fédération Wallonie-Bruxelles par rapport à la Flandre, mais également par rapport aux pays limitrophes. Donc on regarde le régime de financement des différents systèmes universitaires en Europe et en particulier dans les pays limitrophes, nous sommes en clair déficit, et nous souhaitons clairement que ce déficit se trouve comblé progressivement", déclare encore Vincent Blondel.

Le recteur fraichement réélu de l'université précise que tout n'est pas noir dans le programme du futur gouvernement; il salut par exemple l'importance accordée par les ministres à la recherche scientifique.


 

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