Les autorités fédérales ont ordonné jeudi soir la fermeture des restaurants de samedi jusqu'au 3 avril, "une véritable catastrophe" pour le secteur, a commenté Philippe Trinne, vice-président de la fédération horeca Bruxelles.
"Il s'agit de mesures exceptionnelles, extrêmement dures, mais probablement nécessaires face à la pandémie mondiale", reconnaît M. Trinne. "Les autorités ont un tas de données sur la santé que nous n'avons pas." Les prochaines semaines risquent d'être très compliquées pour les 186.000 salariés et 60.000 patrons de commerces horeca dans toute la Belgique. "On espère en tout cas que cela servira à quelque chose", soupire Philippe Trinne.
C'est comme si on ne donnait plus à manger du tout à quelqu'un qui avait déjà faim
Le secteur était déjà mal en point avant cette mesure drastique, en raison de la propagation de l'épidémie de coronavirus. "Depuis lundi, 50% à 80% des réservations dans les restaurants sont annulées. La semaine dernière, le chiffre se situait entre 30% et 50%", déplore Philippe Trine, vice-président de la fédération Horeca Bruxelles. Ce soir, après l'annonce faite par le gouvernement, "c'est comme si on ne donnait plus à manger du tout à quelqu'un qui avait déjà faim", illustre Philippe Trinne.
Outre les dégâts sur la santé financière à long terme des commerces, avec des faillites probables, les pertes de nourriture vont être importantes en raison de la fermeture quasi immédiate. Le responsable attend maintenant un soutien des pouvoirs publics.
"Nous avons déjà eu un contact avec le ministre Denis Ducarme (ministre des Classes moyennes, des PME et des Indépendants, NDLR)", a-t-il précisé.
La fédération flamande de l'horeca a, de son côté, appelé le gouvernement à mettre sur pied un fond d'urgence pour l'horeca. Elle demande également une suspension des taxes terrasse et tourisme pour l'année 2020.
Vos commentaires