C'est une aventure de vacances plutôt étonnante: deux Liégeois sont partis en train vers Ostende, et ils ont décidé de rentrer chez eux à pied. Un périple de huit jours riche en rencontres. Les deux marcheurs viennent de rentrer chez eux ce vendredi après-midi.
Nous avons d'abord rejoint les deux Liégeois durant leur trajet ce mercredi à Court-Saint-Etienne. "C'est un défi fou. En fait on est tous les deux férus de sport et on aime bien dépasser nos limites. Et puis il y a les échanges avec les habitants et les personnes qu'on croise sur la route": voilà en bref les raisons qui ont poussé deux Liégeois à marcher durant huit jours.
Des rencontres riches en souvenirs
Ils ont pris la décision sur un coup de tête. Plutôt que de revenir de la mer d'Ostende en train, ils ont choisi de faire le retour à pied. Un trajet d'environ trente kilomètres par jour, avec juste une tente et deux sacs de couchage. Le jour du départ, il faisait 37°C. Pour s'hydrater, il suffit de sonner. Lorsqu'ils sollicitent des habitants pour remplir leurs gourdes, ils trouvent toujours une aide précieuse.
Mais au-delà du coup de main, c'est le contact qui est enrichissant. "J'espère qu'ils arriveront à destination d'ici peu. C'est sympa qu'il y ait un contact avec les gens. C'est vrai qu'aujourd'hui ça se fait un peu moins, donc je trouve que c'est une très bonne initiative", confie un riverain qui a échangé quelques mots avec nos Liégeois intrépides.
Avec une trentaine de kilomètres à parcourir sous le soleil, les pieds sont en feu, mais la générosité des gens rencontrés fait vite oublier la douleur. "Ils nous donnent à chaque fois plus que ce qu'on avait besoin. Ça allait de la douche à un bain de pied", explique Corrado. "On a mangé des lasagnes, on a mangé des barbecues. Les petits pains au chocolat qui nous attendaient devant le tente le matin. C'était incroyable", ajoute Romain.
On veut vraiment aller jusqu'au bout du parcours
Et pas question d'abandonner, même si la chaleur est écrasante. Nous avons même proposé aux deux hommes de les raccompagner en parcours, ce qu'ils ont refusé. "Ah ça ne nous intéresse pas. On veut vraiment aller jusqu'au bout du parcours. Même 100 mètres, ça ne nous intéresse pas. L'objectif, c'est la première marche de la gare des Guillemins, là c'est vraiment l'arrivée. Mais jusque-là, pas de voiture, juste nos pieds", explique Romain.
L'arrivée à Liège: "C'est l'apothéose"
Nous avons retrouvé les marcheurs ce vendredi à 17h. Après une dernière étape de 36 kilomètres, ils ont enfin atteint leur objectif. "Après les premiers kilomètres on s'est demandé dans quoi on s'embarquait, puis au final on arrive 250 kilomètres après. C'est l'apothéose", indique Romain. Après ce voyage, les deux amis sont plus soudés que jamais. "Ça rapproche encore plus. Il faut pas faire ça avec n'importe qui, il faut faire ça avec un vrai pote", ajoute son comparse.
Grisés par l'accueil des habitants, de loin leur meilleur souvenir, ils ont eu le temps de faire germer en chemin un autre projet: le tour de l'Europe en stop.
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