Deux députés flamands ont fait une proposition de loi concernant l'alcool au guidon. Ils plaident pour une distinction des sanctions entre les véhicules motorisés et les véhicules non motorisés. Mais VIAS, l'institut belge de la sécurité routière, juge l'idée "ridicule".
Vous l'ignoriez peut-être, mais rouler à vélo en état d'ébriété est une infraction. Sur les routes peu vallonnées de Flandre, où l'usage du deux roues est donc très répandu, une proposition de loi concernant l'alcool au guidon fait débat.
Deux députés Open Vld ont rédigé un texte qui vise à distinguer les sanctions pour les cyclistes sous influence d'alcool. Ils estiment qu'un cycliste est moins dangereux sous l'emprise de l'alcool, et qu'il représente donc moins de danger qu'un automobiliste dans le même état.
Ils proposent de faire passer les faits pour une infraction du deuxième degré. Il y aurait une amende unique de 116 euros, peu importe le taux d'alcoolémie au-dessus de 0,5g/l. C'est donc moins que les 200 euros minimum à payer actuellement et surtout, ça n'est pas graduel.
VIAS est totalement contre...
Mais selon l'Institut VIAS pour la sécurité routière, ce n'est pas une bonne idée. "Cette loi n'a ni queue ni tête, elle est d'un autre siècle et ne va pas dans le sens de la sécurité routière", prévient le porte-parole, Benoit Godart. "Car certes, en vélo vous risquez moins de tuer quelqu'un d'autre. Mais rien ne dit que vous n'allez pas tomber, que l'automobiliste derrière ne va pas vous emboutir. Ou en essayant de vous éviter, être victime lui-même d'un accident", précise-t-il.
"Une proposition ridicule" donc, selon Vias, qui redoute aussi la même situation qu'aux Pays-Bas: plus de 40% des cyclistes y ont été contrôlés positifs lors d'une expérience réalisée en soirée.
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