La chaleur qui touche la Belgique complique le travail des pompiers. Non seulement leurs combinaisons augmentent encore un peu plus la température perçue. Mais le nombre d'interventions semble aussi plus élevé quand il fait plus chaud. Exemple cet après-midi à Herstal et à Fléron, où l'une de nos équipes a suivi les pompiers dans leur travail.
C'est le début d’après-midi: les pompiers liégeois arrivent pour un bâtiment en feu à Romsée (Fléron). C’est déjà leur troisième intervention de la journée. Il fait près de 35 degrés. Déshydratés et épuisés, ils doivent malgré tout intervenir.
"On a perdu toute l'eau de notre corps. On est complètement en déshydratation. C'est difficile d'intervenir parce que le fait de porter notre équipement qui pèse aux alentours de 17 à 20 kilos, c'est lourd à trimbaler sous ce soleil", explique Robin Beckers, sergent des pompiers de Liège.
Autre moment de la journée et autre intervention, cette fois à Herstal pour un hangar en feu. Une trentaine de pompiers sont sur le terrain. L'incendie risque de se propager aux habitations voisines. Il faut rapidement éteindre les flammes, qui développent une chaleur de plusieurs centaines de degrés.
Un container aménagé
Pour aider les pompiers face à ces chaleurs étouffantes, un container entièrement aménagé les suit lors des interventions. "On sait monter des tables, des bancs, on a la possibilité de monter des zones de repos. On pourrait monter une tente également. On a de l'éclairage. On a tout ce qu'il faut pour permettre à nos hommes, une fois qu'ils sont sortis de l'incendie, de pouvoir récupérer pendant un certain temps avant, si nécessaire, de retourner au feu", indique Olivier Giust, capitaine à la caserne des pompiers de Liège.
Ils peuvent faire des malaises du fait de la déshydratation
Pour faire face à ces conditions extrêmes, les équipes se relaient plus régulièrement et des boissons sont distribuées. Mais ce n’est parfois pas suffisant. "Des hommes peuvent aller jusqu'au coup de chaleur. Donc ils peuvent faire des malaises du fait de la déshydratation et de l'excès de température. Nous faisons en sorte, pour éviter cela, d'avoir plus de rotation, donc les hommes sortent plus rapidement", précise Olivier Giust.
Car l’été, les départs d’incendie sont beaucoup plus fréquents. On note une hausse en moyenne de 40% des interventions.
Vos commentaires