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S'ils optent pour un métier en pénurie, les chômeurs longue durée cumuleront leur salaire et 25% de leur allocation durant 3 mois: de nombreux secteurs concernés

 
 

Pour pallier le manque de personnel dans les secteurs en pénurie et motiver les candidats, une mesure a été décidée par le gouvernement. A partir de septembre, un chômeur longue durée pourra conserver une partie de son allocation pendant 3 mois s'il occupe un emploi en pénurie. Même chose, s’il change de région pour travailler. Un arrêté royal a été signé mercredi.

Le métier de chauffeur routier est en ce moment en pénurie. Les transporteurs ont du mal à trouver des candidats. "On cherche, on cherche, on cherche désespérément mais on ne trouve pas, décrit Alain Adriaens, vice-président de l'union professionnelle du transport et de la logistique. C'est-à-dire qu'on met de grandes affiches partout, on en a mis au dos de nos camions également. Ces affiches n'ont pas eu beaucoup de succès : un seul candidat est venu et qui est resté fidèle dans l'entreprise".

Le gouvernement veut inciter les demandeurs d'emploi à se diriger vers ces métiers. A partir du premier septembre, les chômeurs longue durée (c'est-à-dire qui son au chômage depuis plus d'un an, ndlr) toucheront 25% de leur allocation durant trois mois en plus de leur salaire s' ils optent pour un métier en pénurie.

Cet employeur n'est pas persuadé que la mesure aura du succès. "Je pense que se remettre dans le rythme : se lever à cinq heures du matin pour être à l'heure à l'entreprise, démarrer le camion, peut-être avoir un problème de batterie, voire un feu qui ne fonctionne pas, être dans les bouchons, la pluie, la neige et puis continuer c'est assez compliqué quand on a perdu le rythme, avertit Alain Adriaens. Mais c'est malgré tout un métier magnifique".

Les demandeurs d'emploi qui changent de région bénéficieront également de cette mesure. Pour les Bruxellois, c'est une bonne nouvelle: "Les chercheurs d'emploi bruxellois, de manière générale, son infra qualifiés, donc ont un niveau d'études qui est un peu plus bas que ce qui est recherché par les employeurs bruxellois, qui eux cherchent des personnes hautement qualifiées, éclaire Romain Adam, porte-parole d'Actiris. Par contre, on voit qu'en périphérie bruxelloise, en région flamande, je pense à Zaventem notamment, il y a énormément d'emplois".

Les personnes à la recherche d'un emploi depuis plus d'un an sont plus de 50.000 en région bruxelloise, plus de 120.000 en Wallonie et 98.000 en Flandre. Les métiers en pénurie sont nombreux: d'infirmiers à carreleur en passant par monteur d'échafaudages


 

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