Le porte-parole de L'AFSCA était l'invité de 7h50 sur Bel RTL. Selon lui, Ferrero a eu d'importants manquements de communication dans l'affaire des contaminations à la salmonelle, dans les produits Kinder.
Cinq produits chocolatés Kinder de la marque Ferrero ont été rappelés en raison d'un lien potentiel avec des cas de salmonelle dans plusieurs pays européens. Ces chocolats ont été fabriqués dans l'usine d'Arlon. Que sait-on sur ce scandale sanitaire ? Pour répondre à cette question, Jean-Sébastien Walhin, le directeur de l'information de l'AFSCA, était l'invité du 7h50 de Fabrice Grosfilley.
Selon l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire, il y aurait aujourd'hui 125 potentiels cas de contaminations liées à salmonelle en Europe, à cause de la contamination de Kinder Surprises. Parmi eux, 20 cas en Belgique sont encore à l'étude, "on ne sait pas encore si ces consommateurs tombés malades sont directement en lien avec cette problématique chez Ferrero" explique-t-il.
Parmi les produits rappelés, "on parle des œufs Kinder Surprise, les Kinder Surprise Maxi, mais également les Schokobons, et les Mini Eggs", selon Jean-Sébastien Walhin. Des produits particulièrement consommés par les enfants, d'autant plus durant la période de Pâques. "Ce n'est pas un cas anodin, vu la taille de ce site de production, vu le nombre de produits qui sortent de cette entreprise chaque jour, c'est un dossier qu'on prend très au sérieux" explique le porte-parole.
Jean-Sébastien Walhin a annoncé que "on a identifié des manquements à leur communication (de Ferrero, ndlr), ils n'ont pas été présents dès le début pour leurs consommateurs". Le porte-parole raconte que l'AFSCA a reçu "1500 appels en 48h de consommateurs qui n'arrivaient pas à joindre Ferrero. (...) Ce n'est pas, à la base, notre travail, c'est le leur".
L'AFSCA est "derrière Ferrero" qui leur "rend des comptes", car selon Jean-Sébastien Walhin "on ne parle pas ici d'une petite intoxication d'un consommateur en Europe, il y en a plus d'une centaine actuellement". Le porte-parole ajoute que le groupe risque des sanctions, "des grosses amendes, et éventuellement un dossier transféré plus haut, au niveau des autorités juridiques".
Comment la contamination s'est produite ?
Pour l'heure, il y a peu d'informations quant à l'origine de la contamination, "mais il y a des pistes qui ressortent de nos premières investigations". Ces pistes vont maintenant devoir être recoupées, à travers un "échantillonnage et une analyse en laboratoire" indique Jean-Sébastien Walhin.
Afin de détecter les cas de salmonelle dans ces produits, "ce sont des médecins qui donnent l'alerte, qui reçoivent des patients, des enfants, ça peut être dans un cabinet médical ou directement dans un hôpital. On fait des prélèvements de selles. Dans ces selles, on va identifier une bactérie, ici la salmonelle" décrit le porte-parole.
Les chocolats incriminés proviendraient d'une usine située à Arlon, mais comment peut-on le vérifier ? "Il existe une base de données d'échantillons avec cette séquence génétique des bactéries, qui permet de faire des croisements avec des résultats de patients malades". Pour que cela fonctionne, chaque entreprise active dans la chaîne alimentaire "doit contrôler elle-même ce qu'elle achète, stock, fabrique ou vend" nous dit-il. Dans ce cas-ci, des médecins britanniques ont repéré cette bactérie qui se trouvait dans les contrôles effectués à Arlon.
Quels conseils pour les consommateurs ?
Jean-Sébastien Walhin se veut plutôt rassurant, les produits qui sortent de l'usine sont maintenant sûrs : "C'est du 'positive release', chaque lot qui sort de cette usine est analysé. À partir du moment où le résultat apparaît conforme, le lot sort".
Néanmoins, il convient de vérifier le numéro de lot indiqué sur l'étiquette. Ceux qui pourraient être problématiques se trouvent sur le site de l'AFSCA. Le consommateur peut également prendre contact avec Ferrero pour poser ses questions.
L'AFSCA espère un remboursement pour les consommateurs qui seraient tombés sur des produits potentiellement contaminés.
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