La police a interpellé jeudi Fayçal C. alors que, suivi en filature par les enquêteurs, il passait en voiture... devant le parquet fédéral belge. La justice l'a inculpé notamment pour "assassinats terroristes". Samad l’a côtoyé il y a quelque mois et le décrit comme paranoïaque.
Comme la plupart des autres djihadistes, Fayçal Cheffou a d’abord un passé de petit délinquant. Au fil des ans il se forge une conscience politique. Il s’autoproclame journaliste indépendant et défend la cause des sans-papiers. Très investi, trop selon le bourgmestre de Bruxelles qui le soupçonne de faire du recrutement de djihadistes sous couvert d’humanitaire. Cheffou est alors interdit d’approcher du Parc Maximilien où étaient réunis les réfugiés arrivés à Bruxelles. À l’époque Samad a côtoyé Fayçal Cheffou, il faisait partie de la plate-forme citoyenne qui venait en aide aux migrants. Il se souvient d’un homme nerveux et paranoïaque. "Dans tout le parc, tout le monde savait qu’il y avait un problème entre Fayçal et la plate-forme citoyenne. Il disait qu’ils étaient des collabos avec l’office des étrangers, qu’ils avaient un contact direct avec la police. C’était quelqu’un de parano", explique-t-il pour Bel RTL.
Malgré ce comportement, Samad a dû mal à réaliser que Fayçal Cheffou est impliqué dans les attentats de Bruxelles. "Là je viens de rentrer à la maison, j’ai été étonné parce que je n’y crois pas", précise-t-il.
Fayçal Cheffou a été inculpé samedi pour participation aux activités d’un groupe terroriste, une implication qu’il n’a toujours pas reconnu devant les enquêteurs.
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