Comme de nombreux autres secteurs, les producteurs de sapins sont désormais dans l'incertitude. Même si les exports vers la France viennent d'être autorisés, les producteurs se demandent comment écouler les sapins. Les magasins non-essentiels comme les fleuristes ou les magasins d'ameublement, qui vendent habituellement leur marchandise, sont fermés.
Clients incertains
En Belgique, 80 % de la production de sapins de Noël sont exportés vers l'étranger, principalement vers la France. Les petits producteurs sont moins concernés par ce marché car ils vendent principalement aux particuliers et sur le territoire belge, mais d'autres craintes subsistent. Thierry Vincent vend par exemple de nombreux sapins pour le marché de Noël de la ville de Durbuy, annulé cette année, ainsi que pour plusieurs restaurateurs, fermés en ce moment. Ce producteur écoule entre 4.000 et 5.000 sapins chaque année. L'objectif est revu à la baisse cette année.
Plusieurs années de travail réduites en sciure
Habituellement, Thierry Vincent a déjà énormément de commandes de sapins à cette période de l'année mais aucune n'a encore été passée. Ses clients particuliers, la commune de Durbuy ou encore les restaurateurs, sont dans une incertitude totale et ne prennent donc pas de risques à commander leurs sapins. "On a l'autorisation de les vendre au détail donc ça c'est déjà une bonne chose", se console-t-il. Sans ces potentielles ventes, ce sont plusieurs années de travail qu'il devra réduire en sciure : "Les sapins qu'on a ici, il y a 10 qu'on les a plantés. C'est mon investissement à long terme".
Le gestionnaire de l'Union Ardennaise des Pépiniéristes, Didier Ernould se dit quelque peu rassuré par la décision de la France d'accepter l'importation de sapins belges mais en attend davantage : "Les magasins sont fermés, ce qui serait bien c'est d'avoir un décret clair qui permette la commercialisation des sapins".
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