Le prix de la pomme de terre est 10 fois plus élevé que l'an dernier. C'est l'une des conséquences de la sécheresse. Cette année, la récolte ne sera pas aussi exceptionnelle. Nos journalistes Benjamin Brone et Alain Hougardy se sont rendus chez un producteur à Gembloux.
Totalement grillé par le soleil, le feuillage des pommes de terre, dans un champs que nous visitons, témoigne d’un été bien sec. Ce champs ne sera pourtant récolté que dans un mois et demi. "C'est déjà très fané, la sécheresse fait son oeuvre, le rendement va être très faible: entre 30 et 35 tonnes au lieu des 50 tonnes espérées", estime Jean Paul De Wulf, producteur de pomme de terre.
Pour palier le manque de précipitations, à deux kilomètre de là, l’agriculteur a décidé d’irriguer une parcelle de primeurs: 16.800 m3 d’eau ont été nécessaires pour sauver la récolte, soit l’équivalent de la consommation annuelle de 140 ménages. "Ici j'espère faire 40-45 tonnes, soit un rendement relativement normal mais avec un surcoût important puisque six irrigations, ça coûte très cher", explique l'agriculteur.
La semaine dernière, le prix de la pomme de terre s’affichait à 15 euros les 100 kg, soit 10 fois plus cher qu’à la même période l’an dernier. "Les semaines suivantes, en fonction des pluies qu'on aura, pourront relever le rendement" espère Dominique Florins, conseiller technique à la filière wallonne de la pomme de terre.
Mais si rien ne change, le consommateur risque de constater au supermarché des patates 2 à 3 fois plus chères. Le cornet de frites pourrait dès lors aussi augmenter.
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