Selon les derniers chiffres du SPF Santé publique, il reste moins d'un lit disponible en soins intensifs par hôpital. L'épidémie de coronavirus continue d'exercer une pression forte sur les hôpitaux. Pour rappel, le coronavirus n'est pas la seule raison d'être hospitalisé aux soins intensifs. La pression sur ce service devient critique, avec mercredi 96% des lits occupés en Belgique.
Alors quelle piste existe si les chiffres continuent d'augmenter ? Pourquoi ne pas créer de nouveaux lits dans les unités de soins intensifs ? Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral dans la lutte contre le covid-19 s'est penché sur la question en conférence de presse ce vendredi. Il a d'abord rappelé l'importance de respecter les mesures en vigueur. Et d'expliquer: "Créer des nouveaux lits d'un point de vue matériel est possible, mais les staffer (construire un staff) avec du personnel qui soit pleinement compétent est beaucoup plus compliqué. Il n'est pas question de quelques semaines, mais de mois voire des années d'études, d'apprentissages sur le terrain qu'ont les compétences d'un staff de soins intensifs et qui sont parmi les meilleurs en Europe."
Des structures avaient été créées en urgence lors de la première et la deuxième vague. Mais les performances de ces structures "étaient inévitablement moins bonnes (…) Malheureusement, il y a un supplément de 6 à 7% de décès dans ce type de structure. Elles n'ont pas le même niveau de qualité que les structures préexistantes", précise Yves Van Laethem.
Sciensano rappelle la possibilité de transférer des patients vers nos voisins, comme l'Allemagne.
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