Sommes-nous dans une situation plus inquiétante qu'au moment de la première vague, au mois de mars ? Pour le savoir, RTL INFO a comparé certains chiffres.
Nous avons comparé les données d'aujourd'hui à celles du 17 mars 2020, date du début du confinement, ainsi qu'à celles du moment du pic de la première vague, soit 10 à 20 jours plus tard, entre fin mars et début avril.
Aujourd'hui en moyenne, chaque jour, on compte 251 hospitalisations. Le 17 mars, nous étions à 122. Lors du pic du nombre moyen d'hospitalisations, le 28 mars, il y avait 629 hospitalisations en moyenne chaque jour.
Pour ce qui est du nombre de lits occupés par des patients covid:
- Aujourd'hui : 2485 - dont 412 dans les unités de soins intensifs
- 17 mars : 497 - dont 100 dans les unités de soins intensifs
- Lors du pic : 5759 (le 6 avril) - dont 1285 dans les unités de soins intensifs (le 8 avril)
Doublement du nombre des hospitalisations
Actuellement, le nombre de personnes à l’hôpital double tous les 7 jours. Lors du pic de la première vague, c’était tous les 3 jours. On observe donc une évolution plus rapide à l'époque qu'aujourd'hui.
Plus de 300 décès par jour au moment du pic
Autre point de comparaison : la mortalité. Actuellement, nous avons en moyenne 30 décès par jour. Le 17 mars, il y a eu 10 décès. Et lors du pic, on était à plus de 300 morts par jour (321 le 8/4).
Le taux de mortalité à l’hôpital est aujourd'hui de 9%. Au moment du pic, il était de 22%. On meurt donc moins du covid aujourd'hui que lors de la première vague. Pour Yves Van Laethem, le porte-parole interfédéral de la lutte contre le covid-19, c'est dû à deux éléments: "D'une part une population un peu plus jeune, avec moins de comorbidités, donc d'affections sous-jacentes, et c'est dû d'une manière très importante au fait qu'on traite mieux la pathologie. On a tous entendu parler de cette fameuse dexamétasone, entre autres, on a tous entendu parler de l'anticoagulation avec l'héparine, ce sont des choses qui sont techniquement appliquées et qui changent clairement la donne".
Pire qu'en mars ? Yves Van Laethem commente
Pour le docteur Yves Van Laethem, de façon générale, les chiffres ne sont pas pires que lors de la première vague, mais il faut les mettre en perspective. "Ce n'est pas pire, mais c'est un moment important, parce que les chiffres augmentent rapidement, on l'a dit, le doublement globalement pour le pays est encore à un rythme accéléré mais acceptable, mais il faut souligner qu'une partie du pays, la partie wallonne et Bruxelles, sont actuellement dans un rythme un petit peu plus élevé, et qui est particulièrement préoccupant, on le voit dans l'occupation à Bruxelles et à Liège, entre autres".
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