Catherine Linard, géographe de la santé à l'Université de Namur, donne son avis sur cette méthode, et sa pertinence en Belgique.
On le constate depuis le 3 décembre: la baisse de la 2e vague de l'épidémie de coronavirus stagne. "Tant les infections que les hospitalisations sont bloquées à un niveau 2 à 3 fois plus élevé que les seuils de 800 infections et 75 hospitalisation par jour que nous voudrions atteindre", a expliqué mercredi Yves Van Laethem, porte-parole interfédéral Covid-19.
Dès lors, certains se posent la question: faut-il durcir le ton, passer à une autre méthode pour lutter contre l'épidémie ? Faut-il faire comme en France, et interdire aux Belges de se déplacer au-delà d'un périmètre de quelques kilomètres sans raison valable, et à l'aide d'une attestation préremplie (notre photo) ?
"Limiter les déplacements entre deux régions n'a de sens que si on a des niveaux de circulation du virus qui sont très différents entre ces régions", a souligné Catherine Linard, géographe de la santé à l'Université de Namur. "Donc ça a du sens en France, car c'est un grand pays très hétérogène, certaines régions y sont beaucoup plus touchées que d'autres".
Mais chez nous, petit pays avec une grande densité de population, ce serait moins pertinent. Cependant, si on limitait les déplacements en Belgique comme ce fut le cas il y a plusieurs mois, "ce serait quand même bénéfique dans le sens où ça éviterait des grands rassemblements dans des lieux fort fréquentés, des lieux touristiques comme la Grand Place de Bruxelles".
Cependant, selon cette experte, "cela aurait plus de sens de fermer d'abord les commerces non-essentiels, pour ne pas donner de raison de sortir de chez soi, plutôt que de limiter, à ce stade, les déplacements".
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