Un habitant de Bassenge a investi dans une batterie Tesla. Cette batterie domestique au lithium permet de stocker l'électricité fournie par des panneaux photovoltaïques au lieu de la réinjecter sur le réseau. Si l'idée peut séduire, cela reste cher: 7.000 euros. Pour le RTL info 13h, Vincent Jamoulle et Denis Caudron ont donc cherché à savoir si c'était vraiment rentable.
En Wallonie, c'est la première batterie de ce type qui est installée dans une habitation. Elle permet de stocker 6,4 kWh, soit un peu moins de la consommation électrique d'un ménage moyen sur une journée. Elle est rechargée grâce aux panneaux solaires située sur le toit de la maison.
Premier atout: en cas de panne d'électricité
Le premier avantage constaté par l'utilisateur concerne les coupures de courant. Si elles n'excèdent pas quelques heures, n'ont pas d'effet chez cet utilisateur.
"J'ai de la chance que, s'il y a une panne de réseau, on ne sortira plus les bougies à l'ancienne et on aura quand même des commodités par rapport à des priorités données à l'habitation où on pourrait encore vivre en autonomie", explique-t-il.
Autre avantage: Jean-François est aujourd'hui beaucoup moins dépendant de l'électricité du réseau: elle ne représente plus que 30%. La batterie prend le relais lorsque les panneaux solaires ne produisent plus.
Il existe déjà plusieurs modèles sur le marché. Certaines sont empilables et permettent d'ajuster la puissance à ses besoins. Ces batteries au lithium devraient durer dans le temps.
"On parle de 5 à 6.000 cycles, explique Samuel Bragard, installateur en énergies renouvelables. Et sur une année on fait 300 cycles, souvent c'est un cycle par jour. Donc une durée de vie d'une vingtaine d'années, sans souci".
Tout dépendra de la taxe mise en place en Wallonie
La batterie Tesla coûte 7.000 euros, installation comprise. L'investissement est donc à récupérer dans le futur, quand sera mise en place la taxe imposée à tous ceux qui, avec leurs panneaux solaires, réinjectent du courant sur le réseau.
"Aujourd'hui, le particulier peut réinjecter, faire tourner son compteur à l'envers gratuitement, utiliser le réseau gratuitement. Mais dans le futur, il devra payer une taxe pour cette utilisation du réseau, et donc là il aura vraiment intérêt à stocker son énergie chez lui pour la rendre le moins possible sur le réseau", explique encore le spécialiste.
À Bruxelles, ce sera possible dès 2017, en Wallonie, les autorités n'ont pas encore tranché pour 2018 entre une taxe proportionnelle à la quantité de courant réinjecté ou une taxe forfaitaire en fonction du nombre de panneaux solaires. Dans ce dernier cas, l'investissement dans une batterie domestique s'avèrerait beaucoup moins intéressant.
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