Le député CD&V Hendrik Bogaert a relancé lundi le débat sur la double nationalité à la suite du référendum qui a vu le "oui" aux pouvoirs renforcés du président Recep Tayyip Erdogan l’emporter dimanche. Il était l’invité de "Pour ou Contre" ce midi.
Henrik Bogaert avait exprimé dans un tweet son souhait d’en finir avec le fait que de nombreux électeurs en Belgique disposent de la double nationalité belgo-turque. Il s’explique face au député cdH Georges Dallemagne.
Hendrik Bogaert: "Quelque part, il faut aussi créer l’Europe. L’Europe n’est pas un marché commun, c’est une âme, une identité. Il faut remplir le passeport…"
Georges Dallemagne: "Vous allez supprimer la double nationalité à toute une série de personnes…"
Hendrik Bogaert: "Pas immédiatement. Peut-être qu’après une génération, il faudra choisir. C’est normal à mes yeux. L’étape suivante, c’est la peine de mort qui va être votée en Europe. La peine de mort qui est complètement contre nos valeurs va être votée en Belgique, en Europe… C’est la prochaine étape lorsqu’on ne fait rien. Je voudrais souligner l’importance de la communauté turque dans l’économie belge. Mais à un certain moment, il faut des valeurs en commun. On doit travailler ensemble. Donc on ne peut pas tolérer qu’il y ait 5 sociétés en Belgique dans une seule société. Je plaide pour une seule société."
"C'est impraticable et contre-productif"
Georges Dallemagne: "Ce n’est pas en excluant une partie de la communauté, que l’on va rencontrer cet objectif. L'objectif, je le partage. Mais la méthode… Vous êtes très isolé, y compris dans votre parti, au gouvernement également. Je pense que c’est impraticable et contre-productif."
"C’est quand même surprenant d’augmenter sans arrêt le droit de vote des Belges qui vivent à l’étranger et dans le même temps, de dire que les étrangers qui vivent en Belgique ne peuvent pas voter dans leur pays."
Hendrik Bogaert: "Ce n’est pas seulement le domicile qui compte, c’est le passeport. L’identité, c’est le passeport."
Georges Dallemagne: "Plutôt que d’obliger les gens à choisir, ce qui est plus productif, c’est de faire en sorte que ceux qui arrivent dans notre pays se sentent, au départ, d’une double appartenance et font progressivement le choix volontaire de n’appartenir qu’à une identité, parce qu’ils ressentent cette identité comme étant la leur."
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