C'est une première : tous les opérateurs GSM s'associent à une campagne de l'agence flamande pour la sécurité routière. Leur souhait est que les automobilistes mettent leur téléphone en mode avion (ou plutôt en mode voiture), c'est-à-dire qu'ils ne l'utilisent pas au volant.
"Je peux m'en passer une demi-heure. Je crois que c'est un comportement à adopter", estime une automobiliste à propos de l'usage du GSM au volant.
"Je crois certainement, quand je vois la manière dont les gens prennent le téléphone à tout moment en ville, c'est extrêmement dangereux. Sur autoroute aussi, vous voyez comme ça les véhicules qui s'en vont dans tous les sens, les gens sont fous. Je pense qu'on est extrêmement distraits et que c'est extrêmement dangereux", ajoute un autre.
Pour Benoit Godart, porte-parole de l'Institut Vias, tout le monde devrait penser comme ces deux automobilistes. Mais ce n'est malheureusement pas le cas à l'heure actuelle.
"On a un peu l'impression que c'est : 'j'aimerais bien mais je ne peux pas me passer de mon GSM', a-t-il confié dans le RTL INFO 13h. Et les chiffres sont assez effarants : 10% des Wallons sont totalement accros au GSM au volant et si on prend uniquement les jeunes de moins de 35 ans, c'est 1 sur 4 qui, lors de chaque trajet, utilise son GSM. Finalement, on a vraiment l'impression qu'ils aimeraient bien moins l'utiliser mais ils en sont accros".
Les opérateurs souhaitent donc que les automobilistes mettent leur GSM hors de portée, de sorte à ce qu'on ne puisse pas l'atteindre quand on roule. Est-ce une bonne méthode ?
"C'est la méthode la plus réaliste. Demander aux gens de l'éteindre, ça peut être contre-productif parce que vous pouvez en avoir besoin en cas de panne par exemple. Mais le mettre hors de portée, ça vous libère de la tentation de vouloir regarder les messages pendant la conduite. Quelqu'un qui téléphone au volant, il loupe la moitié des signaux routiers, une fois sur 4, il refuse la priorité et son temps de réaction va augmenter de plus de 30 %. Donc ça veut dire qu'en agglomération, sa distance d'arrêt va augmenter de 8 mètres, et donc, il ne verra pas le piéton qui va traverser de manière inopinée. Ces effets, tout le monde les constate tous les jours dans la circulation : on a tous un jour ou l'autre suivi quelqu'un sur l'autoroute qui tout à coup va dévier. C'est quelqu'un qui téléphone au volant."
Mais un téléphone peut être utile : si vous utilisez un GPS intégré par exemple.
"Le code de la route dit que vous ne pouvez pas l'utiliser en le tenant en main et donc deux conseils s'appliquent si vous l'utilisez en tant que GPS : écrire la destination avant de partir pour ne pas chipoter pendant le trajet et 2, avoir un support. On voit encore pas mal de jeunes qui mettent n'importe où, voire entre les jambes mais s'ils freinent et que le GSM atterrit par terre, ça peut être très dangereux."
Que répondez-vous à ceux qui disent : allez vite un petit coup d'œil, un message reçu ou sur les réseaux sociaux ?
"En 2 secondes sur autoroute, vous parcourrez 60 mètres, c'est l'équivalent de la moitié d'un terrain de foot. Donc, s'il se passe quelque chose devant vous, vous ne le verrez pas. Encore une fois, pour que la tentation soit moins grande, mieux vaut mettre le GSM hors de portée. Comme ça, vous éviterez de regarder 'que 2 secondes'".
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