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Le prix du gaz s'envole et Roger ne sait plus suivre: "Je vais peut-être devoir aller au CPAS ou aux Restos du Coeur"

Le prix du gaz s'envole et Roger ne sait plus suivre: "Je vais peut-être devoir aller au CPAS ou aux Restos du Coeur"
 
 

Plus qu’une surprise désagréable, un choc en découvrant une facture de régularisation. Comme beaucoup de Belges, Thierry s’occupe des comptes de son papa, Roger, et est affirmatif : il compte bien appeler son fournisseur d’énergie et leur montrer son désaccord, car cette année, le constat est clair : le prix du gaz s’envole.

Pour la première fois, plus d’un millier d’euros est réclamé à Roger, qui a pourtant payé plusieurs acomptes mensuels. "Pourtant, je paie toujours un peu plus que ce qu’on me demande, pour être certain de ne pas avoir la blague que j’ai aujourd’hui", s’exclame ce contremaitre retraité.

Thierry nous explique son ressentiment : "Mon père a 86 ans, et ils se disent sûrement qu’il est vieux et donc ça n’est pas grave, il va payer. C’est le sentiment que j’ai lorsqu’on appelle et qu’on nous donne aucune réponse claire".

La consommation est pourtant restée identique. Roger, qui a travaillé durant 49 ans, devra s’adapter à cette nouvelle situation. "Ça allait très bien jusqu’à présent, mais si je dois payer tout ça maintenant, je vais dépasser la limite, quitte à devoir aller au CPAS ou aux Restos du cœur."

La facture de gaz : deux fois et demie plus élevée qu'au mazout

Armé de sa calculette, Philippe a fait le calcul pour un mois d’hiver normal. Cet ingénieur à la retraite, incollable en chiffres, n’en revient pas : en un an, l’augmentation de sa facture de gaz, à taux variable, atteint des sommets. "C’est exorbitant, c’est deux fois et demie le prix de quelqu’un qui se chauffe au mazout", dit-il.

Pour lui, les mesures énergétiques prises par le gouvernement fédéral restent largement insuffisantes. "Ce sont des miettes, pour ne pas dire des poussières, ils se moquent des gens, c’est clair et net."

Envoyées de janvier à avril, les factures de régularisation obligent les plus précarisés à faire crédit : depuis deux ans, la valeur moyenne des impayées est passée de 400 à 550 euros et continue de grimper.


 

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