La perte soudaine de l'odorat (et du goût), constitue l'un des symptômes d'une infection au coronavirus. Une étude européenne, coordonnée par l'Université de Mons, révèle que 9 patients atteints sur 10 ont bel et bien été victimes de ce genre de troubles.
David commence à peine à retrouver le goût de manger. Il a perdu l’odorat depuis une quinzaine de jours. "On préparait la sauce tomate et je ne sentais pas l'odeur de la sauce, décrit-il. Je mangeais sans avoir de goût, je ne sentais plus que la texture en bouche. Il y a des jours où on n'a pas envie de manger. Même un morceau de chocolat, je ne sentais plus le goût. C'est un vrai plaisir de pouvoir goûter à nouveau la nourriture".
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Selon une étude de chercheurs européens, menée par l’Université de Mons, la perte d’odorat, dite anosmie, doit être considérée comme un symptôme du Covid 19. Cette étude a été réalisée dans 12 hôpitaux européens auprès de 417 patients. Elle révèle que 86% des personnes infectées présentent des troubles de l'odorat et 88% des troubles du goût.
Ceux qui n'ont que ce symptôme pourraient être des super contaminateurs
Certains n’ont que ce symptôme d’anosmie. "Ce qui est très important, c'est qu'on remarque qu'il y a des personnes dans la population générale qui ont uniquement l'anosmie comme seul et unique symptôme, explique Sven Saussez, médecin ORL et chercheur à l'Université de Mons, qui étudie spécifiquement la perte de goût et d'odorat. Nous avons reçu des centaines de mails à ce sujet. Ces patients ne sont pas testés pour l'instant mais on pense très fortement qu'ils seraient covid 19 positifs et qu'ils pourraient être des méga contaminateurs".
"J'ai senti l'odeur des gaufres"
Une perte d’odorat déstabilisante, mais qui s’estompe au bout de 15 jours pour 44% des patients. "Aujourd'hui, on a fait des gaufres à la maison et je me suis dit 'Oh, ça sent bon', et là, je me suis rendu compte que c'était fini et que j'avais récupéré l'odorat", témoigne Charlotte, jeune fille guérie du coronavirus.
Pour compléter les résultats de l’étude, l’Université de Mons appelle un maximum de patients à répondre à un questionnaire en ligne, sur son site internet.
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