Les femmes sont de plus en plus présentes sur le marché du travail. On est passé de 50% au milieu des années 90 à 67% en 2021 selon des chiffres de la Banque nationale de Belgique et du Comité supérieur de l'emploi. Comment explique-t-on cette progression ?
La première explication tient à la réussite à l’école. 47 % des femmes terminent avec succès leurs études supérieures contre 38 % des hommes. Une véritable porte d’accès à des métiers porteurs d’emploi. C’est notamment le cas du secteur des services où 67 % des postes sont occupés par des femmes. C’est aussi largement le cas dans l’enseignement avec 70 % ou encore l’action sociale avec 78%. Autant d’emplois qui renforcent la présence des femmes sur le marché du travail au fil des années.
Ces chiffres cachent cependant de grandes disparités notamment dans l’évolution des carrières. Le tournant de la carrière des femmes, c’est notamment la maternité. Lorsqu'un enfant arrive dans la famille, ce sont bien souvent les femmes qui ajustent leur temps de travail. Aujourd’hui, le temps partiel touche 78 % des femmes.
Cela a des conséquences sur les carrières et sur les promotions. Il en résulte un écart salarial important. À métier équivalent, les femmes gagnent 8, 5 % de moins que les hommes.
En fin de carrière, cela a aussi des conséquences sur la pension. L’écart du montant des pensions entre les hommes et les femmes est de 23 %. Pour pallier ces disparités, le chantier est vaste. Et cela passe notamment par des changements de mentalités.
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