La police a dévoilé les chiffres de la prostitution dans son ensemble. En Belgique environ 26.000 personnes vendent leur corps. Les associations n'insistent pas sur les chiffres. Elles préfèrent se concentrer sur l'accompagnement, et l'encadrement des prostituées.
Qu’elles occupent le trottoir, les vitrines ou les salons feutrés, les prostitués n’ont jamais été aussi nombreux en Belgique. Plus inquiétant, d’après la police fédérale environ 26.000 femmes, seraient exploitées par un proxénète. Un chiffre impossible à vérifier selon les associations de terrain. Ici à l’ASBL "Entre Deux", les acteurs sociaux militent pour une approche plus humaine de cette problématique. Leur mission : assurer l’accompagnement des femmes du quartier.
Christine Lemmens, Directrice de l’association "Entre deux", au micro de Martin Vachiéry pour RTL-TVi: "On a un travail de rencontre sur le terrain tous les jours. Nous les invitons quand c’est nécessaire et quand elles le souhaitaient surtout. Cela peut être une question de médiation de dettes, de régularisation de papiers, des recherches de logements."
Depuis le début de l’année, une vingtaine de proxénètes ont été arrêtés à Bruxelles. Ces coups de filet de la police ne règlent pas pour autant le problème de la prostitution. Car au-delà des effets d’annonce, pour celles et ceux qui travaillent au côté des prostituées, les pouvoirs publics ne se soucient pas assez du sort des filles. Christine Lemmens ajoute: "Il y a une réalité, qu’on ne peut nier et qui est non négociable, et qui est qu’il faut lutter contre la traite d’êtres humains." Pour encadrer la profession et combattre la criminalité, il faut déjà localiser les victimes. Un travail complexe, même si 500 policiers travaillent à la lutte contre le proxénétisme. Les acteurs de terrain eux militent pour une politique plus concrète et dépassionnée de la prostitution, afin de résoudre le problème, plutôt que de le déplacer.
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