Treize ans après l'installation des éoliennes en Mer du Nord, la vie marine semble s'adapter à ces structures. Des crustacés et des poissons se sont installés sur ces récifs artificiels. Les travaux produisent moins de pollution sonore, ce qui éloignait les marsouins. En revanche, les hélices continuent de tuer de nombreux oiseaux préviennent les scientifiques.
La loi impose la surveillance des impacts d'un parc éolien sur l'environnement marin. Cette observation scientifique se fait depuis 2008. Premier constat : la vie sous-marine a repris ses droits en s'installant sur les structures des éoliennes. "Il y a des moules qui se sont attachées à la structure, mais aussi des millions de petites crevettes, explique Steven Degraer, chef de projet à l'Institut royal des sciences naturelles de Belgique. On obtient donc juste sous ces pylônes un écosystème riche."
Les marsouins, ces mammifères proches du dauphin, s'étaient fortement éloignés de la zone des parcs éoliens à cause de la pollution sonore. Les scientifiques constatent qu'ils reviennent petit à petit. "Nous avons mis en place un système de réduction du bruit qui a divisé par quatre la pollution sonore. Il y a moins d'impact sur les marsouins."
Certaines espèces sont de retour
En ce qui concerne les oiseaux, les études doivent se poursuivre, mais certaines espèces sont de retour. "Soit ces oiseaux se sont adaptés au parc éolien, soit l'endroit où ils avaient dû aller ne leur convient pas et ils ont donc été obligés de revenir ici."
Les scientifiques proposent aussi que les éoliennes soient arrêtées lors du passage des oiseaux migrateurs pour éviter des centaines de collisions chaque année.
Vos commentaires