Un ancien patron de l'armée, le général-major Deconinck, critique la présence de militaires dans les rues du pays. Ils sont en permanence entre 500 et 600. Une situation qui présente de nombreux inconvénients selon lui.
Devant les sites sensibles, gare ou aéroport, au cœur des événements ou au milieu de la foule, la présence des militaires rassure, c’était l’objectif après les attentats de Paris et de Zaventem. Ils étaient 1.500. Lentement, le contingent est redescendu. Ils sont trois fois moins nombreux, mais c’est encore deux fois trop. Selon l’ex-chef de l’armée de terre, aujourd’hui à la retraite.
"La génération OVG, comme on les appelle maintenant, c’est-à-dire les jeunes militaires, les jeunes capitaines, les lieutenants, les sergents… Ils ne font que ça depuis trois ans. Ces gens-là sont appelés maintenant à être formateurs, donc instructeurs pour la nouvelle génération qui arrive", raconte Jean Paul Deconinck, général major à la retraite.
"Nous pouvons aller vers une réduction continue"
La place des militaires est sur le territoire belge pour des exercices ou à l'étranger. Car tenir 1000 hommes dans les rues occupe un tiers des capacités de l'armée de terre. C'est beaucoup trop. Et le ministre semble d'accord.
"Je pense aujourd'hui que nous pouvons aller vers une réduction continue du nombre de militaires dans nos rues. Cela va simplement dépendre de l'analyse qui est faite non pas par la défense mais de l'analyse qui est faite par le CAM de la menace réelle en Belgique", explique Didier Reynders, ministre de la défense.
Aujourd'hui l'organe de coordination pour l'analyse de la menace place certains lieux, comme ceux liés aux intérêts juifs en niveau 3, soit une menace possible et vraisemblable. Dans tout le reste du pays, le niveau est fixé à deux. Une menace peu vraisemblable, et c'est le cas depuis maintenant un an.
Vos commentaires