"Votre combat est le nôtre", s'est exclamé face aux jeunes militants pour le climat le chef indigène Raoni, qui lutte depuis des décennies pour protéger la forêt amazonienne au Brésil. Il était l'invité d'honneur ce vendredi de la 19e marche pour le climat organisée par Youth For Climate, à Bruxelles.
La lutte contre le réchauffement climatique est à nouveau à la Une de l'actualité ce vendredi. Une marche des jeunes est organisée à Bruxelles, Gare centrale. Le célèbre chef indigène Raoni, qui défend la forêt amazonienne, s'est exprimé à 11h.
"Je suis venu parce que je suis très préoccupé par la destruction de la forêt, des arbres et des animaux. Je viens vous demander votre soutien pour la protection de la forêt", a déclaré l'octogénaire brésilien sur l'esplanade face à la Gare centrale, d'où est parti le cortège peu avant 11h30. "Nous sommes les mêmes que vous, nous devons penser ensemble, chercher des solutions", a-t-il ajouté, affirmant qu'au Brésil "on est en train de tuer les indigènes".
350 personnes présentes
Dans la foule, quelques centaines de jeunes et moins jeunes l'écoutaient religieusement, soulignant la convergence des luttes. Parmi les manifestants, le dessinateur Philippe Geluck brandissait une pancarte sur laquelle on pouvait lire: "Un million d'espèces menacées par une espèce... de con", faisant référence au déclin alarmant de la biodiversité. "Les cons, c'est nous. Nous sommes la seule espèce capable d'anticiper la chute des autres et la nôtre. Nous avons la responsabilité de changer les choses", explique le père du "Chat", présent sur de nombreuses pancartes ce vendredi. Selon le comptage officiel de la police, quelque 350 personnes ont participé à la marche, qui devait prendre fin à la gare du Midi.
© Belga
"Je vais m'adresser à tous les jeunes, avait confié le chef indigène à notre grand reporter Jean-Pierre Martin avant la marche. Je vais leur dire que je ne suis pas d'accord avec toutes ces entreprises forestières qui s'attaquent à notre forêt, avec les chercheurs d'or qui détruisent la terre. Je viens ici pour obtenir de l'aide pour redéfinir les limites de notre territoire. Je suis fatigué d'en parler depuis tellement de temps. J'ai une autre chose à vous dire. Il faut m'aider parce que je suis très préoccupé par la disparition de la forêt."
Qui parle le plus du climat ?
Bel RTL s'est penché ce matin sur le programme des principaux partis francophones. Pour le 26 mai prochain, ils sont nombreux à proposer leurs solutions. Selon le politologue Pascal Delwit, c'est le parti Ecolo qui parle le plus du climat dans son programme. "C'est logique, c'est au coeur de l'identité du parti. C'est au coeur de la création et de son développement", indique-t-il.
Le reste des partis de gauche suit. "On retrouvera chez le PTB et le PS la question sociale et la question environnementale", ajoute le politologue. Mais le climat est aussi "assez important" dans le propos du cdH. Un peu moins pour le MR et DéFi.
Mais là où la fracture gauche/droite apparaît le plus, c'est dans le type d'actions à mener. "Ecolo, PS et PTB insistent beaucoup sur la nécessité des investissement publics, d'acteurs publics. MR, cdH et DéFi sont beaucoup plus dans une logique d'actions individuelles", conclut Pascal Delwit.
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