Son nom commençait à circuler sur les réseaux sociaux. Un médecin wallon aurait délivré plus de 2.000 faux Covid Safe Tickets. Il aurait encodé de fausses vaccinations, mais la justice l’a finalement rattrapé. Ce docteur est aujourd’hui poursuivi pour faux et usage de faux. Que risque-t-il exactement et que risquent toutes les personnes qui ont fait appel à lui ?
Un médecin est poursuivi pour avoir encodé quelque 2.000 faux Covid Safe Tickets, a annoncé la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale. C'est l'Aviq (l'Agence wallonne pour une vie de qualité) qui a détecté la fraude.
"On a remarqué des anomalies. Un nombre astronomique de vaccins qui ont été encodés par un même prescripteur, par un même médecin et des personnes qui venaient des quatre coins de la Wallonie. Donc des choses assez étranges", nous explique la ministre. Sur les réseaux sociaux, des messages auraient également fait état du délit. Après un examen approfondi, la fraude a été détectée. "On a saisi immédiatement la justice", poursuit Christie Morreale.
"C’est extrêmement grave"
Les patients bénéficiant des faux CST proviennent du Hainaut, des provinces de Namur et Liège ainsi que de Bruxelles. Officiellement, certains ont été vaccinés au même moment. Ce qui est impossible vu leur éloignement géographique. "C’est extrêmement grave parce que cela met en péril l’ensemble des règles qui ont été édictées en matière sanitaire et on se rend compte que se faisant cela met en danger l’ensemble de la population", souligne Fiasse, procureur du Roi de Charleroi.
Le médecin encourt 5 à 10 ans de prison
Un juge d’instruction a été désigné. Le médecin encourt 5 à 10 ans de prison pour faux et usage de faux. Vu l’ampleur de la fraude, trois tribunaux différents ont également pris une ordonnance en extrême urgence. "Ce qui veut dire aujourd’hui que le médecin en question ne peut plus encoder de nouvelles vaccinations et que les 2.000 personnes concernées non plus accès à leur CST. Et on va les inviter à se rendre dans un centre de vaccination", explique la ministre wallonne de la Santé.
"Les patients risquent également des poursuites"
"Les patients risquent également des poursuites compte tenu du fait qu’ils ont aussi usé d’un faux puisqu’ils ont obtenu grâce à ce système un faux CST et à partir de là ils en ont fait usage", ajoute le procureur du Roi.
L’instruction devra déterminer comment procédait le médecin et s’il était rémunéré pour cela. Les faits sont dénoncés à l’Ordre des médecins ainsi qu’aux régions flamande et bruxelloise qui pourraient être concernées par la fraude.
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