L'inquiétude grandit au sein des établissements pénitentiaires, alors qu'un cas de contamination au virus Covid-19 a été détecté à la prison de Mons, indique vendredi Grégory Wallez, secrétaire régional CGSP. Le syndicat a demandé à rencontrer dans la journée la direction régionale des établissements pénitentiaires. "Il faut faire très vite." Il s'agit du premier cas dans une prison belge.
Un premier cas de coronavirus a été détecté à la prison de Mons. Il s'agit du premier cas dans une prison belge. Le détenu en question devait se rendre à l'hôpital régulièrement. Il s'agit d'un détenu immunodéprimé qui devait se rendre à l'hôpital trois fois par semaine pour des dialyses. Pour l'instant, on ignore si c'est à l'hôpital ou au sein de la prison qu'il a contracté le virus. C'est suite à une poussée de fièvre qu'il a passé le test de dépistage mercredi, le résultat est tombé hier soir. Il est maintenant hospitalisé.
Le détenu était incarcéré dans l'aile psychiatrique où 19 détenus vivent en communauté une partie de la journée. Ils ont tous été placés en quarantaine. Les membres du personnel avec qui il a eu des contacts sont invités à consulter leurs médecins.
Des mesures dans l'ensemble des prisons du pays
11 agents n'ont pas pris leur service ce matin suite à ces consultations médicales. Des mesures vont être prises dans l'ensemble des prisons du pays dès lundi: un seul visiteur par jour et par détenu, et les visites ne sont pas accessibles pour les moins de 16 ans.
Partout, le personnel se pose des questions et ne veut pas prendre de risque démesuré. D'autant que dès aujourd'hui, la température de tous les détenus doit être prise de leur arrivée. Grégory Wallez, membre du bureau fédéral justice de la CGSP, explique: "Pour tout détenu entrant qui revient du Palais de justice, de congé pénitentiaire ou d'un autre établissement. Il faut prendre la température. Elle doit être faite dans un premier temps par le service médical, mais malheureusement comme dans tout bon établissement, le service médical est aussi en pénurie, donc quand il n'y a pas de service médical, ce sont les agents qui doivent prendre la température. Là où ça pose problème pour nous, c'est qu'on nous dise, c'est dans une pièce, ok, mais nous on voudrait prendre la température directement à l'entrée de l'établissement, et la question c'est de savoir, qu'est-ce qu'on fait quand la personne devant soi est positive. Pour nous, c'est vraiment une question primordiale".
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