Une de nos équipes a pu s’introduire ce mardi au sein de la prison de Lantin pour filmer le quotidien des agents et des détenus en pleine crise sanitaire. Comment vivent-ils cette pandémie ? Et surtout comment s’organise aujourd’hui la vie à l’intérieur des établissements pénitentiaires ?
Dans un atelier du quartier femmes de la prison, les yeux de certaines détenues sont rivés sur des grandes nappes blanches. Ici, on fabrique en réalité des housses mortuaires.
"C'est un atelier qui existait déjà avant les problèmes liés au covid et qui évidemment tourne à plein régime en raison de la pandémie", explique Marc Brisy, le directeur de la prison de Lantin.
"C'est une manière de se sentir utile pour la société", confie Mélissa, une détenue à Lantin.
Garder un lien avec l’extérieur malgré les barrières supplémentaires. Ici, c’est tout le fonctionnement de la prison qui a été revu. Les sorties au préaux, par exemple, sont organisées en groupe restreint. Histoire de limiter d’éventuels contaminations.
"Cela a chamboulé le personnel, mais également la vie des détenus. Cela fait pratiquement un an qu'ils sont privés de sorties en congé pénitentiaire", ajoute Marc Brisy.
Autre décision: seul 1 visiteur est aujourd’hui autorisé à entrer sous certaines conditions. Le reste des visites se font virtuellement. Dans le couloir d’à côté, une aile spécial Covid. La seule en Wallonie. Impossible de rentrer pour des mesures de sécurité, mais derrière ces portes se trouvent 8 détenus isolés des autres.
"Nous accueillons les détenus positifs au Covid-19. Nous en prenons soin jusqu'au test négatif et qu'ils puissent retourner dans leur prison d'attache", explique Isabelle Dreezen, médecin cheffe à Lantin.
Depuis le début de la crise, 350 prisonniers ont été libéré de manière anticipées et plus de 800 ont bénéficié d’une suspension de peine, dans des conditions strictes. Objectif: soulager des prisons surpeuplées en pleine pandémie.
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